Dernières pensées.
Coline
CHAPITRE 1, LA MER
Le bord de l'eau, regarder les vas et viens de celle ci qui vient se coincer devant l'immense rocher qui m'empêche presque de voir l'horizon sur le quel des voiliers et autres bateaux tanguent légèrement. J'entends le vent, l'eau qui passe sous mes yeux. Le soleil perce les nuages dessinés dans le ciel: ils s'estompent et ne sont alors plus que vaste coton bleuté. c'est une belle journée. L'endroit est sublime. Mais mes pensées sont noires. Depuis près de 30 ans. Je m'approche encore un peu, jusqu'à être éclaboussée d'eau salée. Je passe encore une heure, peut être deux à regarder la mousse d'eau monter.
le vent souffle...
Je sors de ma poche ces petites pilules que j'ai préparé. Je veux que ma mort soit lente et douloureuse, comme l'aura été ma vie. J'ai passé toutes ces années à attendre que quelqu'un me tende la main. J'ai échoué mainte et mainte fois et pourtant j'ai essayé. Je me suis pliée à toutes ces règles, tous ces stéréotypes bidons. J'ai aimé mais ne l'ai pas été en retour. J'ai cru pouvoir changer ce monde qui tourne mal et enchaîné les déceptions. J'ai essayé de changer, devenir quelqu'un d'autre, mais j'ai finis par me perdre. Par oublier qui j'étais vraiment.
Je veux mourir.
Je ne veux plus entendre ces reproches de ma mère et ce silence de mon père.
Je suis incapable d'accepter tout ça et le monde continuera à abriter toutes ces atrocités avec ou sans moi. Je m'assois et réfléchis à mon acte futur: je veux voir un dernier coucher de soleil. La terre ne m'a jamais fait de mal. Elle nous offre ces indénombrables diversités de végétaux et animaux qui coordonnent parfaitement. Les quarte saisons, la pluie, la neige, le vent.... ces phénomènes fascinants qui peuplent cette magnifique planète bleue. L'être humain la détruit égoïstement jour après jour, car l'être humain est profondément égoïste et auto-destructeur. Prêt à tout pour un bien être immédiat sans penser sur le long terme. L'être humain me dégoûte. Je me dégoûte, et depuis toujours je crois.
CHAPITRE 2, FEMME DANS L'OMBRE
Je me souviens encore...
«Et ce n'est plus possible, plus possible pour moi de porter ce poids, ce poids qu'est d'élever seule son enfant qui est incapable de montrer un minimum de reconnaissance à sa mère qui s'est battue pour la garder au près d'elle! Un merci, un bonjour maman, voilà ce que je voudrais! Tu vas me faire crever C, tu vas me faire mourir! Tu l'entends ça? moi, la femme qui t'a donné la vie, qui t'apporte tout ce dont tu as besoin depuis ces 15 foutues années! Ah! si j'avais su! Si j'avais su...»
Cette femme m'a apporté matériellement tout ce dont j'avais besoin pendant ces 18 années passées avec elle. Elle a essayé de m'aider à me construire, tout en me détruisant simultanément. Elle m'a humilié et rendue ridicule bon nombre de fois. Elle m'a brisé le cœur par ses reproches et réflexions.
«Qu'est ce que tu serais sans moi? Tu peux me le dire? Vas-y, dis-le, je veux t'entendre le dire! Très bien, je vais te le dire. Tu ne serais rien. Rien du tout. Une moins que rien, une minable. Où serais tu en ce moment? Dans la rue? Chez un mec? Certainement pas chez ton connard de père. Tu sais, l'homme que tu idéalises et défends chaque jour alors qu'il... qu'il ne connaît même pas ta date de naissance. Attends, laisse moi réfléchir, quand est ce qu'il t'a appelé pour la dernière fois? C'est bien ce que je me disais... Jamais. Il ne t'a jamais appelé. Il a une femme, des enfants, une belle famille chaque année sur ses cartes de vœux, mais certainement pas toi, C. il ne te porte pas dans son cœur. Tu n'es pas sienne. alors cesse de l'aimer, et aimes-moi plutôt.»
Sa voix raisonne dans ma tête, je suis l'aboutissement d'une relation chaotique et sans amour. Mon père me déteste, ma mère me déteste d'être la fille de mon père... et moi je les déteste tout deux, je les déteste autant que je les aime.
Un texte profond d'une sincérité touchante.
· Il y a plus de 8 ans ·Blackat
Merci beaucoup...
· Il y a plus de 8 ans ·Coline