LOVE IS JUST A FAIL

Derrière chacun de tes mots, la vérité nue, déchirante. Et me voilà triste. Déchiré. 

J'aurais voulu ne jamais lire ces mots. J'aurais voulu ne pas écrire ceux là. J'aurais voulu la beauté baroque de nos lignes durer encore et encore. J'aurais voulu ne pas hisser le drapeau noir sur mes pensées. J'aurais voulu une autre vérité que celle en moi à présent. 

Il n'existe pas assez de lettres rondes pour te dire ce que je ressens sans te couper. Pardonne-moi le tranchant de mes mots. Sans détour, je dois te dire. Te dire mon incapacité à oublier. Te dire mon incapacité à empêcher la peine qui est la tienne, à mes retours à Paris et la peine qui est la mienne pour vendredi.

Te dire pourquoi je ne crois plus. Comment je n'ai confiance qu'en la confiance ; sur les chemins escarpés, vertigineux, quand les incertitudes à chaque pas font trébucher, quand le brouillard né de l'absence nous dérobe à la vue de l'autre, quand la route – inconnue, balbutiante - nous surprend sans cesse. Pour à deux avancer sans se perdre, je crois une vérité absolue : la confiance comme seul guide. Les mots poignards entre nous brouillent la mienne. Je le sens terriblement, la légèreté s'en va. Des sentiments amers sont là. A aucun prix, je nous veux ça.

Enfin, peut-être le plus dur à dire pour moi, mon incapacité à accepter ce qui est arrivé. Premiers jours ensemble. Rayons chauds. Premiers jours suivis d'autres jours. Rayons brulants. Des jours nouveaux se levant bientôt. Rayons summer dream. Notre transport si peu commun. La beauté baroque de nos moments.

Ma faute. Moi plongé sans retenue en tes lignes. Mes mots courants trop puissants, nous emportant trop loin, trop vite. Et maintenant. Se poser des questions sans fin, entendre tes explications, tes circonstances, tes doutes, mais ne pas les comprendre vraiment, penser aux questions non posées, à l'impossible image de se quitter jeudi et de se perdre vendredi. Et finir sur mon incapacité à imaginer la beauté baroque plus tard.