Des biens fondus

Un jour je lécherai les restes de tous mes biens, qui auront fondu au soleil de leur absence

A l'ombre j'irai les digérer, fatigué de laper tel un chien en quête de subsistance

Un autre jour je cesserai de douter de ces procédés qui tendent à me prouver qu'au fond, je ne suis pas plus possesseur que possédé

Au fond, qui sait si un bien-fondé, par qui que ce soit même très éclairé, est aussi fiable qu'un mal confondu par son absence de lumière?

J'ai la réponse: à vous d'avoir la courtoisie de faire comme si de rien n'était, merci!

 Qu'il est bon aussi de parfois se nourrir du jus de fruit du labeur fourni pour accumuler tous ces savoirs absolument dissolus...

Dans quelle essence se mouvoir, sans se gargariser?

Il me semble que nous passons juste des examens de conscience pour tester ces connaissances éparpillées qui mises bout-à-bout forment des bribes infimes de pseudo-vérités

En toute confiance: osons douter!

Surtout de nos peurs de perdre ce qui n'a jamais pu être possédé.