des couleurs plus propices

rechab

sur un tableau de Brittain Miller » the wanderer »

La promeneuse a laissé son passé
loin derrière elle,
elle n'a plus corsage ni dentelles.

Elle se regarde dans un miroir inversé,
en même temps de face et de dos.
Une partie d'elle se cache
derrière la fenêtre :

c'est une échappée sur le ciel,
quand je la maintiens ouverte.

Je ne compte plus sur le soleil :
il n'est déjà pas au plus haut.

Si la mer le mange
le mauve va consommer l'orange.

Déjà, les plantes piquantes se replient
maigres comme l'ennui,

incertaines et peureuses
en petits parapluies,

tandis que la promeneuse.
s'éloigne en sautillant:

on dirait presque un printemps
chez Botticelli
où il n'y aurait plus de vent :

il est grand temps
de reprendre la serviette,
et de refermer la fenêtre,

avant que le fond ne s'assombrisse
On cherchera des couleurs plus propices
pour changer celles de la palette.

RC

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