Descente de train

meredith67

  Introduction de ce qui pourrait être, plus tard un "roman". J'attends toutes vos impressions.

 Le train à destination de Paris gare de l'Est va entrer en gare voie 7 dans quelques minutes" Une voix féminine me réveille, je regarde ma montre 10h17, précisément. J'ouvre mon sac de voyage et troque ma paire de basket contre des chaussures à talons achetés spécialement pour l'occasion. J'en profite pour sortir ma trousse de maquillage, ajouter un peu de mascara, retracer le trait d'eye liner, cacher la naissance de ce bouton. Le train ralentit, mon pied tape le sol de manières frénétiques,  je commence à me ronger les ongles et me souviens alors de ma manucure que j'ai payé plus que de raison dans ce maudit institut de beauté. J'essaye de me calmer, je ferme les yeux, je respire doucement. Mon angoisse monte. Je reçois un sms de sa part "Je crois voir ton train arriver, j'ai hââââââââââââte :)" je pose mon téléphone, coupe la musique, enlève mes écouteurs et prends ma tête entre mes mains. Ressaisis toi, ressaisis toi bordel, je me passe cette phrase en tête en essayant de me convaincre. Le train ralentit encore. "Ce train entre actuellement en gare de Paris Gare de l'Est" Mon angoisse monte encore d'un cran. Je regarde le quai gris arriver, j'aperçois un nombre incalculable de silhouette qui attendent. Elles attendent toutes quelqu'un, et l'un d'entre eux m'attend. Il m'attend moi. Je détache mes cheveux et tente de rendre mes cheveux à la fois emmêlés et structurés. Tout ça pour lui plaire. Je sens que le train s'arrête pour de bon, je structure le retombé de mon jean sur mes chaussures, je pris le temps d'attendre que mon wagon se vide de trois quart pour envisager de descendre. J'enfile alors ma veste, ajuste mon écharpe et mets mon sac de voyage sur mon épaule. Je devais me convaincre que je ne faisais pas d'erreur. Que je n'avais pas tout envoyé valsé pour une amourette sans lendemain, non, cela devait durer. Je me devais de réussir à Paris. Je me devais de réussir ma vie. Voilà l'objectif que je m'étais fixé en descendant de ce train.

A peine eu-je le temps de poser mon talon sur le béton du quai, que je vis un grand homme courir vers moi, sourire aux lèvres. Il empoigna mon sac le décala vers l'intérieur de la gare, pris mes mains et me regarda dans les yeux. Tout ça dans un assourdissant bruit que je n'arrivai même plus à entendre. Je souris, il rit, se baissa, il attrapa mes hanches, me souleva comme un rien, plaqua sa tète dans mon cou et j'entendis pour la première fois de ma vie le son de sa voie. J'entendis des mots qui me touchèrent, j'entendais une voix assurée, une voix mature, une voix d'homme. Une phrase qu'il répéta maintes fois, je ne sais même pas si cela m'étais réellement destiné. "Enfin tu es là... Ne me quitte jamais" Mes jambes s'enroulèrent autour de son bassin, ma tète se plongea dans son cou. Je sentis son parfum indescriptible, envoutant je pris le temps de lui déposer un baiser que je voulais chaud et assuré. Mes mains s'agrippèrent à ses cheveux noirs. A cet instant j'étais convaincue que j'allais vivre une grande histoire.

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