Désillusion

paratge

Il est de ses moments qu'on voudrait oublier ou bien si l'on pouvait, ne pas avoir vécu.

Ivre de liberté, elle est rentrée fort tard

De sa soirée de filles, comme  à l'accoutumée

Depuis ces derniers jours où règne le coaltar.

J'étais déjà couché, mais mon âme abimée

 

Ne me permettait pas d'éteindre la veilleuse

Elle s'allongea donc, insouciante mais nue

Dégainant aussitôt sa fidèle liseuse

Dont la pâle lueur alluma l'inconnu

 

Dans un élan d'espoir que je ne sus tuer

Je pivotais mon corps pour me plaquer contre elle

Et ma main instinctive partit évaluer

Et sa peau de satin et ses courbes si belles.

 

Je caressai un sein, flattai un mamelon

Puis j'effleurai sa hanche jusqu'en haut de sa cuisse.

Je m'attardais longtemps sur sa douce toison

Et tout cela en vain, sans que je réussisse

 

A troubler un instant sa nocturne lecture.

J'ôtais alors ma main et changeai de côté

Pour ne plus me soumettre à l'atroce torture

Et pleurer en silence notre amour capoté.

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