D'espoir, monture
Yannick Bériault
Le dessin des pas, sur la neige
s'inscrit à contretemps
du hennissement du vent
Harnaché de pluss'-vivre, le vent
porte d'espoir les émaux diaphanes
sur ses flancs noueux
Les os lestes du marcheur
portent l'atavisme du sang,
la persistance orageuse
l'élan à marquer lettrages carmins
nulle part ailleurs qu'en cieux d'abondance
Son cran à avancer est une
écharde de verre, taillée
à même le rythme
de ce qu'il y a de hasard
dans le jeu des angles et la violence des moments
Quand est-ce qu'homme rencontre monture ?
Y a-t-il réellement
de forts câbles d'acier
sous-tendant les
vagues de fond du vouloir
et leurs crêtes de cristal ?
L'homme est souvenir ébloui
le vent passe dans le chas de sa vie
la neige est aussi solide que la nuit
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D'abord publié sur lesensdutemps.tumblr.com