Diamant.

Les cailloux bleus translucides tapissent le sol de la caverne, ils éclairent la voûte et font deviner des myriades de galeries, et c'est prodige.

Pas de trace d'humidité sur les murs, qui ne sont pas rochers, plutôt une immense tapisserie de pierres précieuses – diamant, émeraude, saphir, rubis – et des stalagmites ou stalactites d'ambre ou d'or pur.

De gigantesques niches abritent des sculptures tourmentées, dont les visages tellement expressifs pourraient faire croire qu'elles vont parler ou se mouvoir.

Un autel de marbre, qui capte toutes les couleurs malgré l'absence de vitraux, frappe à la fois par sa magnificence et sa simplicité.

Ni anges, ni Arche d'Alliance, ni boite de Pandore, ni chandelier à sept branches, ni Graal, ni Saint suaire, ni croix, ou autres, et pourtant tout aurait sa place dans cet écrin.

Le sol pourrait s'ouvrir en une faille sans fond pour retrouver les Pharaons endormis, les eaux noires du Styx, les salons de Lucifer.

Et où mènent toutes ces galeries, vers quelque temple Maya avec ses rigoles de sang humain, ou encore l'Atlantide, ou l'Olympe qui sait ?

Certaines galeries sont peut-être mauvaises, comme dans tous les contes, tous les mythes, toutes les légendes.

Des armées de reptiles, de scorpions, le golem, l'hydre, la Gorgone, le kraken …

Toujours et encore cette obligation de faire un choix, sans connaissance aucune, où est le libre arbitre ?

Va pour la troisième à droite …

Bonne pioche, voici le lapin d'Alice avec sa montre à gousset et toujours pressé.

Ma foi, la chance ne sourit ni aux audacieux, ni aux autres, la chance frappe au hasard, comme sa rivale la faucheuse.

- Bon chéri, j'en ai un peu marre de te secouer, c'est l'heure !

- Une elfe, je suis béni !

- Ouais, t'as encore trop picolé hier soir.

Occupe-toi des mômes pendant que je prépare le petit déjeuner.

- Les mômes, quels mômes ?

- Bordel, j'aurais dû écouter ma sœur !!!