Dis moi donc Chenille

kal

Un oxymore vivant. Un Incroyable paradoxe permanent qu'est la Masse contemporaine. Comment tant de gens peuvent être simultanément aux mêmes endroits, dans une solitude des plus profondes? La vile les aurait-elle castrés de toute considération?

Six pieds sous terre, phagocytés par des rames régulières, ils ne daignent se regarder que s'ils ne se sentent pas eux même observés. Le culte du voyeurisme a là son paroxysme tant l'espace est confiné. Et malheur à celui ou celle qui oserait sourire, ou un tant soit peu parler. L'énergumène, serait à évacuer sans gêne des artères métropolitaines...

Chenille déferlant sans cesse dans les dendrites urbaines, tu as dans tes entrailles des drepnos sociaux qui ne communiquent plus. Réjouies toi du silence et de l'accalmie permanente, toi seule n'a de craintes d'être aux travers de tes traverses aperçue.

Ils te quitteront aussi seuls qu'ils te pénètrent, sourds et muets. Ils rejoindront péniblement le jour habités du mal du siècle à venir, sans le savoir vraiment, innocents et insolents, prisonniers de leur placebo 2.0 et de leurs paranoïas irrésolues...

Mais dis moi donc Chenille, ne vis-tu seulement que pour cela ?

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