Dis-partition

Rose Marie Calmet

La Passerelle, suite.

Jardin

Eté

Poésie

Poèmes

A pas d’heures

"Dehors"

Vers l’Ailleurs

A la source

Au jet d’eau

Henri Michaux

J’ai grandis

Toi aussi

Je lis

Tu traduis

Je cris

Tu étouffes

Pourtant écoute

Le souffle

Les quatre saisons

Suspendues à mon autre oreille

« Poddema »

« Carabagne »

Le tympan éclabousse

Rigole en mille notes vermeilles

« Poddemaïs »

Dehors

Vers l’oubli

Tournée à demi

Tu t’effaces

Tu me nies

Nous sommes malades

A tous

« Il » est venu dire Pardon

Mes nénettes,

"Pardon mes frères"

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Disparaît dans un flot doucereux

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A toi et à moi

"Il" nous  dit de le suivre

On croit quoi ?

On flotte

On batifole

On bat des ailes de vautour en cuivre

Fer rouillé dans le nylon noir

De son cœur tuméfié

Les fils

Emmêlés

Un

A

Un

Jusqu’au petit dernier

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Disparaît dans la vague innocente

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Nous

Tu

Je

Sommes lymphatiques

Les jours sont

Des jours et des jours

Accouplés sur eux-mêmes

Une heure

Trainante

Lancinante

En dimanches redoublés

Je déteste

Le samedi

Et

Le dimanche

Quadruplés

Accouplés

Entassés

Stagnants

Sur des vers

Cycliques

Le hais les « weekend »

Je hais ce mot

A six lettres

Comme les ciseaux du diable

Je hais tout

Avec toi

Moi

Nous

Et lui

En billions de fois

 Notre corps sororal

Criblé de coups

A la table

Des malades

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Disparaît dans le flouze domestique

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Mes bras et les tiens

Sont de l’or

De l’argent

Pour lui

Des valeurs sures

A faire fructifier pour demain

Travailler de ses mains

C’est

Plus sûr

Ou sinon pas rentables

Qu’on serait

Nous deux

En peau de squelette

Depuis

Qu’(Anorexia)

Nous travaille

Par billions de remords

« Staticité »

Strates par strates

De béton en acier

Il faut s’oublier

Pour travailler mieux dehors

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Disparaît dans l’équivalence des maux

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Tabous en devenir

Il faut renflouer le blues de l’avenir

Le destin nous décroche la mâchoire

Quand il s’agit d’en parler

Et d’y croire

Foi en rien

Sauf en été

Quand le soleil

Donne l’illusion de l’éveil

Rien

De

Rien

Nous ployons sous des

Strates

Et

Des Strates

De Ciel

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Disparaît dans l’épais sommeil

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Torrentiel

Qu’il devait être

Le bonheur

L’Arc en ciel

Mais nous

Est-ce qu’on se leurre ?

Peut-être

A deux

C’est facile

De confondre

Le signal de vie

Ou de mort

(Anorexia)

Quand tu tiens notre sort

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Disparait dans l’impression des corps

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Sœur!

Il faudrait "songer à"

S’en défaire

Ni demain

Ni plus tard

Quand l’été serait là,

Frangine

"J'en viens à toi!",

Je t’appelle

Je t’ordonne

De battre à nouveau

Le "rythme"

Qu’il faut donner

De justesse

A une mine

Tenant

Sur

Un

Fil,

« Vraie vie »

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Disparue d’une lointaine île

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Dé-piégeons notre « idylle »

Notre perte d’appétit

Retrouvons

L’aile dorée des midis

Colorés

Cuisine

Chaises

Oisiveté prolifère

On s’élève bien qu’assises

Le rêve nous appelle

La fiction nous apaise

Nous pallie

Nous travaille

Nous murit

En esthètes

Des minuits les plus sombres

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« Disparaît »

Des mots de l’oraison vermeille

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Automne,

Hiver proche,

« Je » m’adopte

« Je » m’exile

En notes graves,

« Je » me somme

De relire ce poème,

Dans la tonalité

Epanouie et solaire,

De mon consanguin 

 DÔ

MAJEUR

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A deux mains,

Ensemble

A demain,

Sur le clavier,

Reparaissons dans une dis-partition

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