Discussion entre astrophysiciens

-         Eh, les gars ! Quand on voit, c'qu'on voit. C'qu'on entend, c'qu'on entend. C'qu'on boit, c'qu'on boit. Ça ne m'étonne pas que les OVNIs existent.

-         Et de plusieurs planètes encore, l'univers est tellement vaste.

-         Grand !

-         Oui, vaste et grand, l'univers est.

-         Ah, parce que vous ne savez toujours pas reconnaître de quelle planète, ils débarquent les OVNI, vous ? J'le crois pas ! C'est pourtant simple. Les longs allongés, c'est parce qu'ils viennent de plus loin que les tout ronds qui viennent d'à côté.

-         D'accord, mais ça ne nous dit pas la planète, non plus.

-         Ils ont dû me le dire, mais je n'ai pas pris ET en deuxième langue, quel con !

-         Tu as parlé aux extronautes, toi ?

-         Attend ! Je ne suis pas un sauvage ! Les Martiens, ils ont fait le tour de l'univers pour venir nous voir et toi tu leur dis, revenez plus tard, trop occupé.

-         Je ne dis rien du tout, je ne parle pas à des étrangers, moi, c'est tout.

-         Moi aussi ! Mais là, c'est pas pareil. Ils ne sont même pas humains. On peut !

-         Et alors, comment ils étaient tes étrangers ?

-         Lesquels ? J'en ai vu plein, je ne me rappelle pas de tous.

-         T'aurais dû prendre une photo avec ton téléphone.

-         C'est vrai, je n'y ai pas pensé. Mais les derniers, je me souviens qu'ils étaient bizarres.

-         Bizarres comment ?

-         Bizarres comme étranges.

-         Bien sûr, puisque ce sont des étrangers à qui on ne parle pas.

Tu me fais chier à la fin, toi, le xénophobe universel de service ! Je parle à qui je veux ! D'ailleurs à toi, je ne parle plus, c'est mon droit de libre parlé.