Dix mai 81, Ascension de la Gauche
Jean Claude Blanc
Dix mai 81, qu'Ascension de la Gauche…
Plus que tout autre ce jour saint
Caprice du temps ou des votants
Ce 10 mai 81
Mitterrand élu Président
De la République, putain de destin
Aux dépens de Giscard d'Estaing
Lui-même battu, en sale pétrin
Fan de Bokassa, pour ses diamants
Depuis des lustres gardait espoir
L'opposition connaitre la gloire
Un socialiste au pouvoir
C'est à marquer en la mémoire
Tout pour François, rien pour Rocard
Ça ne plaisait au patronat
Le voir s'allier aux communistes
Seule solution pour le Chef d'Etat
Au gouvernement 4 ultras
Peaux rouges internationalistes
Pour se frotter aux capitalistes
Inévitables commentaires
D'Elkabbach un peu amer
(Pas se demander vers qui il penche)
Pouvant pas prendre sa revanche
Relativisant cet exploit
Ses amis, proches de Michel Droit
Fidèle gaulliste, reporter de guerre
Noble de Chanonat, ce crâne pelé
Venu pleurnicher à la télé
Sa seigneurie, tellement vexée
Ne s'est fendu que d'un « au revoir »
Elégamment s'en est allé
Qu'une mise en scène pour l'Histoire
Nommé de suite premier ministre
Meilleur d'entre eux, Pierre Mauroy
Toujours prêt en cas de sinistre
Aider ceux qui recherchent un emploi
Maire de Lilles, cerné de corons
Sosie de Bachelet, pique sa chanson
Au commencement, entente parfaite
Ça marchait comme sur des roulettes
Dilapidant fric à gogo
Pour contenter le populo
Mais le trésor, sa bourse vide
Pas le tonneau des danaïdes
Changement de programme, pour l'assiette
A donc fallu tout bouleverser
Pour la ceinture, se la serrer
Au gouvernail, Laurent Fabius
Question pognon, c'est son métier
Comme économe, pas un minus
Etant orfèvre en la matière
Riche bijoutier, devant l'Eternel
Ses frères fourreurs en Israël
Ça n'a pas plu aux citoyens
Que subitement change de chemin
L'avaricieux du genre bobo
Particulièrement les raides gauchos
Qui se sont tant fait suer la peau
Pour soutenir, l'autre gros malin
Issu de la SFIO
Franchement ingrat ce personnage
Autant qu'étrange vu son passé
Chez pétainistes, que d'avantages
De la francisque, décoré
Mais excusable, pas fait exprès
En cette période, compliquée
Faire une cure à Vichy
Ne pouvant pas y résister
Car en péril sa santé
Même ce pays envahi
A la merci de la milice
Et de l'improbable police
Tribunaux d'exception, en guise de justice
A quoi ça sert de s'enrager
Après 4 ans, France libérée
Père François même le premier
Pour se vanter de s'être évadé
De son camp de scouts en Germanie
La preuve ces boches, pas ses amis
Pour eux l'Europe, nouveau défi
Mais sans les balles ni les fusils
L'ont mérité, cet interdit
Ne gâchons pas notre plaisir
Fêtons ce joyeux souvenir
Tout ce que la Nation compte de mutins
Follement délire Quartier Latin
Bondé le boulevard Saint Germain
Petit détour au Panthéon
Là où gisent d'illustres lumières
Un bouquet de rose de tonton
S'y recueillir, lui coûte pas cher
Même que ses anciens combattants
Viennent prier sur son monument
Qu'un coup de Jarnac entre croulants
M'en souviens comme si c'était hier
Etant tout jeune fonctionnaire
Bonne occasion pour ne rien faire
Que regarder ces missionnaires
Se serrer les coudes avec ferveur
En ce Paris, cette fois vainqueurs
Hélas après 37 années
Ont disparu tous ces champions
Nous faut quand même l'honorer
Entre culs bénis, en procession
Ce 10 mai jour de l'Ascension
Qui rime avec évolution
En l'occurrence, premier de cordée
Monte que les marches de son palais
Pas concerné, alors s'en moque
Suçait son pouce, à cette époque
N'a rien perdu en cette affaire
Se raréfient les socialos
Au profit des réactionnaires
Qui s'accaparent le drapeau
De cette Patrie qui a bon dos
Plus de parti, que celui d'en rire
Font pis que pendre républicains
Chacun son style pour se détruire
Se débattent en cours de Justice
Les uns pour fric planqué en Suisse
Car de nature, voraces requins
Et les autres pour leurs sales vices
Ces « touche pipi », gloutons de vagins
Demeurent encore quelques anciens
Pour se réunir le 10 du mois
Y'a peu de monde, mais ça fait rien
Car il suffit d'avoir la foi
D'y croire toujours aux lendemains
Que nous promettent ces fiers à bras
Marianne, sœur âme, voit rien venir
Que la poudre aux yeux de ces sournois
Extrêmes fâcheux et qui merdoient
Marions… Marine sous contrat
Avec Wauquiez qui porte sa croix
Tellement hâte se chérir
Pour bâtir leur empire
En ce 10 mai, sont pas nos hôtes
Dur leur tenir la dragée haute
Déjà nous poussent vers la Pentecôte
Foutue la Gauche tête de linotte
Force tranquille qui se dépiaute
Se comptent sur les doigts, ses pauvres potes
Car la plupart ont les chocottes
Se présenter comme sans culottes
S'y risquent plus, compatriotes
De leurs erreurs ont pris bonne note
A plus savoir pour qui il vote
Péquin moyen qui se la saute
D'un bout de pain sous les quenottes
Lutte sociale qu'une marotte
Pour être honnête on s'en décrotte
Comme mes vers, de la camelote
Pourvu que ma Muse me tripote
Tellement douces ses menottes
Qu'elle m'inspire cette anecdote
Plus seins de glace, ça me ravigote
Mais j'attends juin pour ma dot
65 berges pètent mes hormones
C'est mon anniv', rêve d'une mignonne
Même d'une ravissante idiote
Quant aux discours, que de la parlotte
Elève Macron, pour ça bachote
Idées de Gauche, désormais mortes
Presque pas possible qu'elle s'en sorte
Divisés géniaux philosophes
Qui mènent la France à catastrophe
Aussi ce soir, t'apostrophe
Pour qu'on s'en sorte sains et saufs
Pour ces poisons t'as l'antidote
Epargne-nous de ces despotes
François revient, on t'en exhorte
Remettre de l'ordre en ta gargote
Vogue vers l'abime, y'a plus de pilote
On le sait que trop, que tu complotes
Mais essentiel pour qu'on vivote
Chasse ces faisans à coups de botte
Car tu es notre Don Quichotte
En plus rusé, féroce coyote
Pouvant pas te ressusciter
On se débrouille à moindre frais
D'autres flibustiers, on a nommé
Mais pas de la première volée
En alternance à l'Elysée
De Gauche à Droite, bandes de malfaiteurs
Pour notre portefeuille le dépouiller
Nous assurant que la rigueur
C'est qu'une crise pour les chômeurs
(Dont ils ne sont pas, ces grands seigneurs)
Ça leur passera, de défiler
Ces sombres héros, de la France profonde
Bien fait pour eux qu'ils se morfondent
2 de ces vedettes t'ont succédé
Chirac, Hollande, guère le choix du roi
Pour l'électeur dont ne suis pas
A foutre dans le même panier
De bonne école, copains de l'ENA
L'un tâte miche, l'autre égaré
Pas comme toi, juste avocat
Qu'en a fini de tes plaidoyers
En conclusion ce triste 10 mai
Les socialos ont pris le maquis
Fériés acquis grâce à JC (Jésus Christ)
Miracle avions tous envolés
Les trains en ont perdu leurs voies
Sûrement la faute à Flanby… JC Blanc mai 2018