Dizains d'hexasyllabes. Ou la frome qui construit.

Intro

Dix à six sans compter
Dire la lyre et dompter
Des images qui s'enfuient
Dans le vent de l'ennui.
Qui sait si d'un éclat
Une forme figée-
Hors des normes singées;
Qui en amont bâcla-
Mille mots passagers;
Dansera aux galas ?

I - L'inspi

Face au chaos l'émoi
Mais le fatal ordre
Imbibe tout et moi
Je cherche à le tordre
Par familiarité
De ces corps mis à nu.
L'inquiétante étrangeté
D'une corde inconnue
Sensible à l'extrême,
Cible ma bohème.

II - Illus

Battant de bêtises
Les pavés abusés
Où suintent la hantise
Des mes nuits arrosées,
J'hurlais du précipice
Irrécupérable
Le vœux d'être stable.
Tout épris du délice
De ce qui me détruit
Je m'en irai sans bruit.

III - Oasis

Amoureux prolifique
Toujours avec candeur
J'ai laissé mes ardeurs
Pour me faire héroïque
Et dans mes plus belles heures
Si les ronces me piquent
J'ouvre ma basilique
Où divines lueurs
M'enrobent du salut
Des robes qui m'ont plu.

IV - Désillus

Les princiers mouvements
De l'acier qui fend l'air
Annoncent le moment
Où la couronne à terre
Luit dans mes yeux qui veulent
Y passer pour de bon.
La lame sur ma gueule
Agit comme un aimant.
Le fer c'est ma débauche
Froide quand elle me fauche.

Outro

Le vide inconnu m'est familier
Et l'hideuse envie de le combler
Pousse mes pulsions vers mes alliés
Débauche et biture à en trembler.
J'invoquais l'art pour me justifier
Mais ce refuge va s'effondrer
Car le déluge j'ai engendré
Quand m'étaient clairs les mots confiés
Par un éclair un jour de printemps :
Sois ivre de la fuite du temps !