Donnie Darko.

daniel-m

Un lapin peut en cacher un autre.

 

Cela faisait un moment que je voulais voir ce film dont j'avais beaucoup entendu parler, en bien et en mal d'ailleurs. C'est maintenant chose faite et j'en suis encore tout retourné ! Retourné par la virtuosité de l'histoire et du scénario, retourné également parce que je ne suis toujours pas encore sûr d'avoir tout bien compris le film.

 

Synopsis...

 

Donnie Darko est un adolescent de seize ans pas comme les autres. Intelligent et doté d'une grande imagination, il a pour ami Frank, une créature que lui seul peut voir et entendre.
Lorsque Donnie survit par miracle à un accident, Frank lui propose un étrange marché. La fin du monde approche et ce dernier doit accomplir sa destinée. Des événements bizarres surviennent dans sa petite ville tranquille, mais Donnie sait que derrière tout cela se cachent d'inavouables secrets. Frank l'aidera à les mettre à jour, semant ainsi le trouble au sein de la communauté. (allociné)

 

Écrit et réalisé par Richard Kelly (réalisateur doué et marginal) dont c'est ici le premier long métrage, Donnie Darko est sorti en 2001 et fait partie du top 10 des films cultes aux États-Unis. Première remarque, l'histoire que raconte ce film est tellement alambiquée qu'elle a été le sujet de nombreuses thèses et de nombreuses théories, tant ses interprétations peuvent être multiples. Il s'agit tout de même d'un film fantastique et il est d'emblée important de le préciser.  Je vous laisse, si vous souhaitez vous faire des nœuds dans les neurones, le lien vers un blog trouvé sur le Net où le monsieur prétend avoir une explication plausible… Sachez cependant qu'il y en a d'autres, preuve que le film intrigue. Cela dit, les américains ont peut être en ce moment d'autres sujets paranormaux à considérer du fait de leur nouveau président :o)

 

http://sebmagic.over-blog.com/article-donnie-darko-explications-et-analyse-de-la-fin-du-film-54665342.html

 

Je ne souhaite pas disserter ici du scénario et de l'histoire, car cela nous emmènerait dans un truc interminable et en dévoilerait beaucoup trop sur le film. Disons, que pour m'économiser un peu le cervelet et pour simplifier tout cela, j'en ai déduis que Donnie avait fait ce fameux soir, simplement un rêve prémonitoire. Je resterai volontairement flou pour ne pas divulgâcher* bien évidemment. Ce rêve n'aurait duré qu'une fraction de seconde (la notion de temps n'existe pas dans les rêves), mais lui aurait révélé des choses qui au final, l'auraient convaincu au dernier moment de ne pas sortir de sa chambre et d'accepter la terrible fatalité… Je vous l'accorde, c'est la théorie la plus simpliste, mais si l'on entre dans des considérations de tunnels d'espaces temps parallèles et ce genre de trucs, l'on aura ici, beaucoup de mal à échapper au Doliprane !

 

D'ailleurs beaucoup de petits détails placés de ci de là dans le film (l'allusion au film « retour vers le futur » dans un dialogue au début du film, par exemple), font que l'on ait beaucoup de mal à réellement trouver une explication logique à défaut d'en avoir une rationnelle, puisque, je vous rappelle encore une fois qu'il s'agit malgré tout d'un film fantastique. Le réalisateur laisse trainer de vrais et de faux indices, … le malin ! Ce qui me parait par contre incontournable c'est bien le fait qu'il faille voir ce film au moins deux fois pour pouvoir s'en faire une idée définitive … et encore.

 

Attention, Chef d'œuvre !

 

‘Donnie Darko' (le film) fascine d'abord par cet extraordinaire imbroglio scénaristique totalement en phase avec la personnalité tourmentée de Donnie. Adolescent perturbé, surdoué et schizophrène, un événement extraordinaire lui laisse un terrible choix ! Peu importe finalement si tout cela se situe dans un contexte totalement fantastique ou paranormal car, Donnie Darko est avant tout un hommage exceptionnel et exceptionnellement bien rendu au mal être de l'adolescence. Je trouve que Richard Kelly fait preuve d'une maitrise bluffante de la carte psychologique en ne jouant qu'avec des rêves et des métaphores. Le film est truffé de petites choses et d'indices cachés, de messages presque subliminaux qui font que l'on s'y perde presque totalement à un moment (ou à un autre …). Le message final et global en devient d'ailleurs particulièrement fort et puissant (chacun le comprenant à sa manière) et je n'ai pu m'empêcher de verser une larme.

 

Il n'y a paradoxalement pas beaucoup plus à dire sur ce film qui pour moi est un chef d'œuvre intemporel comme son sujet d'ailleurs. Même si curieusement le réalisateur situe son histoire très précisément dans les années 80 avec des morceaux de musiques choisis de l'époque, le sujet lui, reste terriblement d'actualité et universel. C'est fameux ! Jamais le morceau « Mad World » de Tears for Fears, interprété ici par Gary Jules, ne m'avait autant pris aux tripes.

 

http://www.youtube.com/watch?v=4N3N1MlvVc4  

 

Bon, vous l'aurez deviné, si vous ne l'avez jamais vu, réparez cette erreur rapidement. Pour les gens qui n'aiment pas le cinéma, s'il n'y avait qu'un seul film à voir pour changer d'avis, ce serait probablement celui là.

 

 

Jake Gyllenhaal est Donnie Darko

 

Maggie Gyllenhaal est Elizabeth Darko

 

Drew Barrymore est Ms. Karen Pomeroy

 

Noah Wyle est le docteur Monnitoff

 

« La société nous a perdu et nous, nous avons perdu la société »

 

Prenez soin de vous.

 

 

 

* divulgâcher : Version Québécoise et francophone bien plus poétique que le mot  anglais « spoiler » :o)

  • Un scénario trop compliqué laisse sur sa faim.

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • Je dirais que le scénario n'est pas compliqué. Mais il a ce génie de laisser plusieurs portes ouvertes à la compréhension du spectateur. J'admire le talent de ce jeune réalisateur plein de sensibilité en fait.

      · Il y a plus de 6 ans ·
      Gaston

      daniel-m

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