D'où je viens

Je n'ai ni génie ni gêne à ne pas le nier

Je me suis construit à la force du poignet

Pas de cuillère dorée

Dans ma bouche de bébé

Et pour seul héritage

L'amour et le partage

Je viens de pas grand chose

C'est peut-être pour ça que j'ose

Je n'ai pas peur d'essayer

La défaite forge le succès

J'ai poussé sans père, sans tuteur pour me guider

J'aurais pu me perdre, pencher du mauvais coté

Avec pour seul engrais

Toujours à mes cotés

La bienveillance d'une mère

J'ai contourné l'enfer

Je viens de nulle part

C'est peut-être beau l'espoir

Je n'ai pas peur de rêver

Y croire c'est déjà gagner

J'ai fait des erreurs, des choix et des sacrifices

J'ai connu la peur, j'ai gardé des cicatrices

Mais pas de plaies béantes

De cauchemars qui hantent

Juste des souvenirs

De ceux qui font grandir

Je viens de presque rien

C'est peut-être un mal pour un bien

Je n'ai pas peur du bonheur

Et encore moins du malheur

Il n'y a plus rien que je convoite aujourd'hui

Je possède bien plus que ce dont j'ai envie

Pas de trésors clinquants

Sauf ma femme, et mes enfants

Un chef-d'œuvre abouti

Et qui n'a pas de prix

Je viens de tout en bas

C'est peut-être ce qui guide mes pas

J'ai vaincu le signe indien

J'ai chamboulé mon destin

Quand viendra la fin, au soir du dernier soupir

Au diable le chagrin je ne veux que des sourires

Pas de larmes versées

Sur mon corps allongé

J'ai eu une belle vie

Et ce n'est pas fini

Car j'irai quelque part

C'est peut-être un autre départ

Je ne baisserai pas les bras

L'histoire se répétera

Oui j'irai quelque part

En pleine lumière ou dans le noir

Je ne baisserai pas la tête

Je n'en perdrai pas une miette

Frédéric Fatoux