Douleur

Douleur,

Comme un poids incessant dans ma poitrine, tu subsistes,

Bien plus qu'une peine d'avoir perdu l'être aimé.

Cette infinie impression de manque, de non-cloture et de vide transperce les jours où je suis censée exister.

Je perds mon temps à enrichir mes névroses et autres addictions,

Je perds mon temps au lieu de laisser franchir mes lèvres ces trois mots brûlants : tu me manques.

Tu me manques et je t'aime.

Je veux t'aider.

Je n'en peux plus d'être seule avec toi, douleur.

J'échappe à tout contrôle sur ma vie,

Et je ne veux plus rien contrôler si je n'en retire que la souffrance lancinante de l'abandon.

Les choses semblaient pourtant si simples,

Je n'ai pas vu la tempête arriver,

Ou j'ai trop longtemps ignoré les signes qui n'étaient pas agréables à regarder.

Mais comme à mon habitude, je masque au lieu de soigner.

Ce soir je suis vide d'amour, de joie, de larmes, de toi.

Une partie de moi s'est envolée avec toi,

Tu as la tristesse, j'ai la douleur,

Avant nous avions de l'amour à portée de cœur.

Je veux que tu ressentes toute l'affection que je te porte,

Que tu la ressentes si fort qu'elle mette en lumière ce que tu as fait,

L'océan de larmes que tu as provoqué.