Douleur de sentiments

lune-noire

"Un jour on se rend compte de la signification des mots "Je veux rentrer chez moi", et on attend, que le sablier se termine, malgré nous."

On se regardait dans cet aéroport, comme si le monde s'écroulait juste en dessous de nos pieds. J'étais perdue, je divaguais. Je voulais pas que tu partes, te demander de rester.

Des ondes ont traversé nos corps, et chaque fois ce même sentiment. Si l'on se ment un jour, on est inséparable, comme des aimants.

Deux secondes avant, je t'avais avec moi. Et puis je t'ai regardé partir, le vide s'engouffrant en moi. J'ai cru que j'allais pleurer, avant de penser qu'on se revoit dans deux mois.

J'ai tenté de sourire mais c'était du faux. Un dessin qu'on dessine, qu'on rabiboche pour qu'il soit beau. Je t'ai vu partir et ma tête tourner. J'ai dû partir, et mon coeur, blessé.

Le métro vide et mon corps se vide. Je sens plus mes jambes, j'en oublie presque de respirer. La vie redémarre, et de nouveau me voilà retombée au point de départ.

Vidons nos sacs de larmes, l'aventure n'en sera que plus belle. Vivons et profitons de tous ces charmes, peut-être ainsi, nous déploirons nos ailes.

Cinquante deux jours nous séparent à présent, ô ma chère France, ce que tu me manques, tant!

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