Drôlement plagiés les terroristes
Jean Claude Blanc
Drôlement plagiés les terroristes…
Dans mon hameau y'a une lumière
Paie pas de mine, ce type sincère
Aucunement patibulaire
Marchand de bestiaux de son métier
Pas de viande hallal, de porcelets
Sous sa blouse grise, grosse bedaine
A croire qu'il planque une bombinette
Pour s'enivrer s'en donne la peine
Ayant un faible pour les nénettes
Même dénudées sans aucun voile
Tout bonnement le corps à poil
Il les piste comme des étoiles
Une préférence cependant
Se les enfiler tout en priant
Agenouillé sur le divan
En répétant mon dard est grand
Il communie au bar du coin
Convertissant tous ses copains
Chauffeurs comme lui mais plus dangereux
A déjanter des 4 pneus
Connu des services de police
Péquenot de souche, présente peu de risque
Même à son aise zigzaguer
Considéré esprit simplet
Prenant la foule pour du gibier
Naturellement pas de casier
Qu'une désuète carte d'identité
A voir sa gueule enfarinée
Y'a pas urgence le boucler
Ni de lui mettre des PV
Si honorable sa famille
Y'a guère de chance qu'il resquille
Poli, aimable selon ses voisins
A qui il bêche le jardin
Un petit penchant pour faire la fête
A coups de canons qu'à la buvette…
Souvent docile, brave bête
Une intouchable suprême vedette
Si bien que les flics vainement enquêtent
Mais pour sa femme, quelle souffrance
Supporte plus son intempérance
Pour la bibine, plus pure essence
Le lui rend bien en conséquence
Pour se venger de tant d'outrances
Prend son volant et le balance
Sur ces impies, rêvant de vacances
Comme il se pointe souvent bourré
Sa chère et tendre, cache les clefs
De son bahut, sait-on jamais
Pourrait de haine tout défoncer
Malheureusement soir de bordée
Plus raide qu'à l'accoutumé
A foncé droit sur les gendarmes
Bizarrement avec une arme
Fusil de chasse bien chargé
De chevrotines pour sangliers
Rapidement neutralisé
Pour ses déboires inspirés
Par ce qui se passe à la télé
A sa manière a proféré
Au lieu d'Allah, ce dieu très haut
« Allons au bar, à l'apéro ! »
Grand évènement en nos campagnes
Comme le relate « La Montagne »
Journal d'Auvergne, qu'intéressé
Par tristes rubriques de chiens écrasés
Heureusement aucune victime
A déplorer, que sa bobine
Placardée en première page
Pas l'air d'un djihadiste en rage…
Fallait pas plus pour affoler
Les soucieuses personnes âgées
Daesch sûrement derrière tout çà
(Pas au Coran…le revendique
Tout a gagné pour sa boutique)
Pas de bol que l'œuvre d'un bougna
Adepte de gnole et de lard gras
Preuve que la psychose gagne le pays
« On va pas se laisser estourbir
Comme d'ingénues, naïves brebis
On va se le faire, pas pour rire
Ce prophétique farceur messie »
Authentique cette drôle d'histoire
S'est déroulée dans le Puy de Dôme
En une bourgade proche d'Issoire
Où on s'ennuie voyant personne
Là où les hommes se vouent qu'aux bobonnes…
Qu'un fait divers, pourquoi en faire
Tant d'alarmistes commentaires
On le savait pas cuit ce gugusse
Pour conduire son autobus
Voulant pas qu'il perde son emploi
Permis de tuer, grâce de l'Etat
Comment conclure cette honteuse fable
De misérables personnages
Poivrots dépourvus de morale
Qui soudainement grondent comme l'orage
D'ailleurs qu'ivrogne ce pauvre mec
Même pas l'allure d'un métèque
Alors patience et conscience
Ne nous fions pas aux apparences
Perdu ses nerfs, ce type bafoué
Par sa mégère hallucinée
Pris de folie pour ce préjudice
Se jette sur les grilles de la police
Invoque le ciel, ce bigot
Conviant Bacchus à l'apéro
(Simple plaidoyer pour l'animal
Pour expliquer l'inexplicable
Etant de mon bled, parait normal
Qu'on ne lui tombe pas trop sur le râble)
Alors sachons raison garder
Ne constatant que les effets
On en oublie souvent les causes
Ainsi pour voir la vie en rose
On se débarrasse des malsains
Tous à l'asile, barbus, crétins
Le seigneur reconnaitra les siens…
Particulièrement celui de mon patelin
Un boit sans soif, qu'a pas de fin
Déjà rebaptisé « dit vin… »
Plus sérieusement, ça fout la trouille
Ces militaires qui patrouillent
Fouillant les poches, le trou du cul
Même que ça craint, une balle perdue
Sale période pour les banlieues
Lorsque sonne le couvre-feu
Pour ne pas être suspecté
Une bicyclette me suis payée
Car difficile à repérer
Pédalant fort sur mes sommets
Faisant péter que ma santé
Où les poulets ne viennent jamais
C'est mon tour de France d'humanitaire
Le mimétisme des sanguinaires
Pas mon sujet, fier libertaire
Rien inventé, je le répète
Tout est écrit sur internet JC Blanc août 2017 (coup foireux à se tordre de rire cette fois)