Du remords.

odeanox

De l'échappée des amours laissées pour mortes mais plus que sifflantes.

Froide.

Brutale.

Repoussante.

Indifférente.

Tu fais tout

-tout-

pour inciter à la haine.


Je n'y parviens pas.


Cloporte aux mille pattes en mon cœur se tord et parfois cède aux pleurs.

Tu es ancrée dans ma tête en fourmis questionnements.

Cercle tournoie, se gondole et implose.


Dis-moi,

comment avons-nous fait pour en arriver là ?


Paraît le temps si loin où tes sourires et questions enjolivaient nos quelques heures.

Une étole parcheminée qui glisse entre mes doigts sans mesure d'accrocs.

Autre époque, autre siècle - juste, trois mois.


Le refus est ton proverbe et ta peau se fait ciment.

Écueils au creux de mes paumes jaillissant en éclairs confits d'essence parfumée - ton odeur, tes courbes, ton silence, tes lèvres scellées.


Tu as mis cimetière à la conversation.


Il n'y a plus qu'une pierre au fond du lac acide

Pierre de soufre, d'indécence, de tentation.


Il n'y a plus que le vide et son matin de cendres.


Tes yeux fatigués, décuplés par la rage.

Pourtant je n'arrive à rien d'autre qu'encore te trouver belle

À louer l'existence d'avoir créé la tienne

Bénir les destins qui changent le sens du monde.


Tu continues à me faire prendre l'horloge de travers

Rythmer mes échos sous fond de minutes affolantes

Faire se crisser le moment des étoiles.


Je voudrais t'encore offrir des poèmes

Te tendre les doigts te sourire et me perdre

Ravaler mes erreurs et te donner goût d'ange.


Dis-moi

Dis-moi vraiment

Comment avons-nous fait pour en arriver là ?


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