Du sable dans les moules (4)

tifer

Amis lecteurs, je ne sais pas si vous vous rendez compte ! La petite commissaire Sania échappe de justesse à un flingage en règle sur sa petite personne et voilà pas que ses deux plus fidèles lui demandent même pas des nouvelles de sa petite santé ! L’autre bestiau qui veut partir à la guerre sans ennemis ni munitions et l’autre qui soulève un cil pour dire une connerie ! Vous avouerez que ce dimanche, j’aurais mieux fait de rester dans mon plum que de trainer sur les quais de Seine en plein Pantruche ! Je me surprenais même à presque regretter le Raoul avec sa petite pine en grève !

- Vous faites chier ! Vraiment chier ! Vous avez du fromage blanc dans le caberlot ! Vous ne savez même plus à qui vous causez ! Z’auriez pu me demander des nouvelles de ma petite santé ! Quand même !

- Ah, oui, c’est vrai, Sania ! Tu t’en es tiré ? Y a pas de bobo ?

J’adorais quand l’épais du bulbe se fendait d’une gentillesse ! Il avait la grâce d’un hippopotame en équilibre sur une corde à linge ! Mais, il franchissait le mur du son de la connerie ! Ce qui pour un coffre-fort est plutôt balèze !

- Il a raison, Sania ! Rien de cassé ? Sinon, tu serais à l’hosto ! Je vois pas pourquoi, on se serait caillé les sangs !

J’adorais quand le petit rabougri faisait de l’humour ! Il avait l’élégance du croque-mort qui reçoit un faire part de baptême ! Lui aussi, il avait la connerie supersonique !

- N’empêche que j’aurais pu y rester, bande de nazes ! On commence par le début ! Faut trouver le blaze et tout le pedigree du Nénesse ! Tout ce que je sais, c’est qui s’appelle Nénesse !  ! Passez-moi son taxi au peigne fin ! Toi, Serrurier, tu vas à la morgue!

- Z’avez déjà commencé le travail de finition sans nous, Sania, à ce qu’il paraît ? Vous avez le cul bordé de nouilles, si je peux causer comme ça ! C’est déjà bouclé ? que balance Serru.

- Des Nénesse, j’en connais bien quelques uns ! Mais, ils sont pas dans les frères de la côte ! Il y a mon voisin, par exemple, il s’appelle Ernest ! Personne l’appelle Nénesse ! Mais on pourrait ! Il y aussi, mais là c’est pas pareil …

- Dis-donc, Charentes, tu moules ! J’en ai ma claque de vos numéros de cirque ! Tu me passes la bagnole au crible et ensuite, t’avise ! Serru, toi tu te grouilles ! T’as un rencart avec le gonze qui s’est fait sulfaté ! Mes amitiés au Doc ! Je te rejoins, le temps de me refaire une beauté !

Je ne sais pas vous, mais quand vous avez passé votre nuit à vous farcir un gazier qui valait pas un kopeck , plus une balade dans un taxi pour Tobrouk ou l’équivalent avec un Nénesse qu’en profite pour se faire dessouder, il y a de quoi avoir le moral en berne ! Mais, c’est mal connaitre la commissaire Sania ! Quand tout fout le camp, c’est pas le moment de se beurrer la motte à la toile émeri ! Dans ces cas là, faut retrouver comme un semblant d’équilibre ! Il faut juste se remettre d’équerre et tenir sur ses cannes ! Je sais pas vous, mais de m’enfiler un petit viatique, un chouia de remontant façon rhum triple avant l’exercice, il y a que ça qui vous refile la pêche !  

En attendant, il va falloir que je retapisse la façade ! Parce que, je renaude ! On croirait qu’on a balancé une portée de renards dans le gourbi ! Je parle pas des blaireaux qu’on croise par ici ! On est comme immunisé au Quai ! Les blaireaux comme dirait une engliche de ma connaissance, c’est pas ma tasse thé !

Enfermée dans le burlingue, je me désape fissa ! Les vieilles fringues qui puent la sueur et la vieille couenne, très peu pour la petite Sania ! Je balance le soutif et le trousse-couilles, enfin, si je puis dire ! Faudrait quand même pas croire à ce que vous pensez, bande de lecteurs pervertis ! Nan, elle plutôt bien gaulée la môme que je rezieute ! Les nichons à l’air et la chatte en goguette, il y a plus d’un micheton qu’en voudrait pour son dessert ! C’est pas pour dire, mais il fait frisquet dans le burlingue ! Le temps est à l’éconocroque dans les ministères ! Tout ça de la faute de quelques bronzés pleins aux as qui se la coulent douce dans leur djellabas ! Un petit coup de flotte sur le râble et un peu de sentibon et v’là la gosse qui se requinque, prête pour l’ouverture du bal !

Le temps de se resaper, la commissaire est comme neuve ! Je descends quatre à quatre les escardins pour retrouver le Serrurier et le Doc qui sont dans le frigo avec Nénesse

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