Du temps où je chassais la baleine

Pierre Gravagna

La nuit portuaire

Dans la nuit portuaire,

On entendait ronronner,

Au ventre des baleinières

Les gros diesel étonnés

Et la graisse se vendait,

Même prix que la fille

Mon amour, ma gargouille

Celle qu'on jouait aux dès.

La nuit solitaire

Les poings désespérés,

Rouge de ma colère

Avec un faux air distrait,

Je respirais le souffre,

Pour m'embarquer la nuit,

Sur le chemin des Inuits

Me jeter dans un gouffre.

  • "Quand tu aimes il faut partir" et c'est Cendrars aux machines ! Une vraie et si poétique Feuille de route !

    "… Dehors, ce devait être la mer et la nuit, l’infinie désolation des eaux noires et profondes. Une montre de cuivre, accrochée au mur, marquait onze heures, onze heures du soir sans doute ; et, contre le plafond de bois, on entendait le bruit de la pluie." (Pierre Loti Pêcheurs d' Islande)

    et pour illustrer
    https://youtu.be/e9c1ya90N2M


    · Il y a plus de 6 ans ·
    Image de femme baroque

    anna-c

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