Du tumulte au silence
Christian Le Meur
Une aube rayonnante d'espoir se lève sur la terre des vanités
Elle illumine le règne fastueux d'un souverain de pacotille
qui trône pesamment sur le séant de son cynisme assumé
Avide, il amasse les diamants rouges
Mandibules de sang
Déchiquetant sauvagement des lambeaux d'humanité.
Toi! , qui t'accapares les tons de l'arc-en-ciel
Discerne, esquissé dans un clair-obscur aliénant
Ce mutisme de circonstance
Travestie dans l'illusion d'une soumission volontaire
Le jour béni de la fin des mondes
Ils te renieront
Ils te précipiteront dans la fosse nauséabonde des rituels sacrificiels.
S'agitant sur le devant de la scène,
Un prophète impétueux
Prolixe en sophismes
Prédit l'avenir dans des artefacts aux entrelacs tortueux
Pour le bien de l'espèce
Il harangue la horde des crédules
Conditionnée, elle organise en hâte une ultime procession
Destination le terminus des ingénus
Comme attendu,
La haine s'invite aux festivités
Glorifiée, elle impose son dessein
Épicentre Luciférien
Brutal
Ode de souffrance à la gloire des hommes
Quelques siècles insignifiants s'écoulent discrètement.
Le renoncement s'invite en terre hostile
Lieu de poussière, de cendre
Dans lequel une puissance opiniâtre s'obstine à réenchanter la vie
Des souvenirs fugaces
Dérivent paisiblement dans le ciel protecteur
Protégé par l'unicité éternelle
L'énergie de ces esprits se dissout progressivement dans le cycle des recombinaisons.
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