LES FOUGÈRES DE Melle ALDEBERGE XXI

Philippe Larue

Le groom de l'hôtel s'interrogeait sur une situation embarrassante, à savoir si la cliente ch69 avait pété une coche, ce matin à 6h35. À vrai dire, Melle Aldeberge s'était probablement réveillée avec une vocation de prestidigitatrice, tant la durée de se vêtir d'un peignoir, puis de l'ôter, était mystérieuse.

Habillée, à poil, habillée, à poil, habillée, à poil et le groom d'y être exclu d'une compréhension bienfaitrice. Bah, était française Melle Aldeberge, Nanteuillâtte administrative au service du claquetois irlandais Peucheron après tout. Les traditions françaises avaient toujours surpris les anglais: un saucisson sous le béret, une baguette tiède et un gros rouge qui tachait jusqu'à s'fâcher au Mont-blanc! Et en plus, pour y agrémenter le tout, un coq de Bruyère Vercongétorixien, exténué de cock-a-doodle-doer anglais, kokokoguer chez les bretons et de koukouyoukouyer en créole haïtien, chaque matin! 

Finalement, Melle Aldeberge avait élu string, comme chanteur de son origine du monde à calfeutrer. Éviter un message in a bottle par le claquetois irlandais Peucheron. L'essentiel était préservé, à savoir sa croupe joufflue, libre et Birminghamaise d'adoption.

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