LES SYNCOPES DE LA LANGUE DE Mme WHART

Philippe Larue

La lexicologie de la langue de Mme Whart était devenue la réputation de Joué-les-Tours. Certaines personnes roquaient, d'autres roquettes et requêtes, mais la langue de Mme Whart était comme les quatre points cardinaux.

L'agenda de speakerine des lotos communaux ou le monopoly...Bref, l'almanach y était surchargé et ses rendez-vous se prennaient six mois à l'avance, au grand plaisir de son palais. Sa langue à registre était respectée, ses amuïssements admirés et ses svarabhaktis dûes aux apothéoses des lotos, honorés. Les Hobbits avaient eu Tolkien, et les habitants de Joué-les-Tours, Mme Whart. La labialisation typique de Mme Whart était chérie par Mon Chéri et les Pyrénéens qui existaient et ses syncopes ennivrantes. Les mores de Joué-les-Tours ressuscitaient à la grande joie du maire qui entrevoyait une source d'impôt supplémentaire. Et puis, chose particulière si votre regard acceptait d'être happé par le palais de Mme Whart, vous aviez le privilège à pouvoir observer le langage des signes accompli par la langue de Mme Whart!

Einstein avait eu droit à son cerveau dans un bocal de formol, et bien la langue de Mme Whart en subirait le même sort qu'hareng, petit-fils de la mer de Barents.

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