Easy Rider
Jerry Milan
Un claquement sec d'une portière de voiture me sortit brutalement de
mon sommeil et de mes divagations sur les cérémonies Balinaises. Mon
fiston démarra sa Chrysler Voyager et prit la route. Je pouvais lui
laisser une bonne avance, pas la peine de se dépêcher. Il en avait en
gros pour dix heures alors que moi, à peine pour une fraction de
seconde!
''Allons d'abord voir ce qu'ils ont fait de mon monstre noir''...
pensais-je et aussi tôt je me trouvais téléporté à la fourrière du
commissariat central à huit cent bornes de là. La Daytona reposait au
fond de la cour parmi d'autres machines, plus ou moins abimées. Elle
n'avait quasiment rien mis à part, sur le coté gauche, le carénage un
peu rappé et le rétro cassé.
''Ils pourront la vendre sans problème'' ...
me disais-je tout en l'examinant de près. C'était une magnifique
machine. Une belle gueule, monobras, que des matériaux nobles comme
carbone, alu et magnésium, un couple et une puissance phénoménale.
J'avais fait préparer le moteur chez Cosworth en Angleterre et malgré
sa puissance, elle était très agréable à piloter. Chaussée de Dunlop
Racing et bien réglée, elle collait à la route. Elle était superbe dans sa
robe toute noire. J'avais eu en majorité des motos noires, excepté deux
italiennes rouges. J'estimais qu'une vraie bécane Devait Etre Noire !!!
Il m'en restaient encore quelques-unes qui reposaient dans mon garage.
Des engins de collection, de speedway au dirt track ou course et parmi
elles un autre monstre. Une Harley noir mat ce coup-ci, que j'ai ramené
des US fabriqué sur mesure lors de mon séjour prolongé en Californie.
J'étais allé la chercher lors d'un trip à Frisco pour la ramener à L.A. par
la Pacific Coast Highway 1. Parti de Sausalito, je stoppais dans les
endroits légendaires comme Monterey, Big Sur, San Luis Obispo où j'ai
dormi sur des peaux de bêtes au Madonna Inn, un hôtel super kitsch avec
des chambres à thèmes. ''Caveman'', room N°137 , je vous la
recommande! Puis un crochet par la 58, la Blue Star Memorial Highway à
travers les montagnes jusqu'à Bakersfield, puis la 178 jusqu'au Isabella
Lake, la 99 direction Giant Sequoia National Park avec son séquoia
géant traversé par la route en plein millieu du tronc, puis le retour à
travers les petites routes des forets et des montagnes jusqu'à Indian
Wells, Red Rock et son canyon, le désert de Mojave, Santa Clarita et
enfin Burbank par San Fernando. Un putain de tour! Je roulais, je ne sais
plus combien de jours, sans casque, avec trois fringues dans un sac de
marine US en toile attaché à l'arrière. Comme j'ai essuyé des gros
orages du coté de Big Sur, mes affaires puait le moisi et moi aussi,
j'étais bien crade. Traversant la neige dans les montagnes. Séchant dans
le désert. Je m'en foutais. Je carburais à la coke et j'arrivais à abattre
un nombre impressionnant de miles par jour. Je m'arrêtais juste pour
pisser, faire le plein, une ligne dans des chiottes d'un bar. Je faisais des
grandes pauses seulement pour visiter des sites ou pour dormir quand je
tombais de fatigue. La belle vie. Je venais de faire un bon deal à Frisco,
j'ai récupéré des dollars, la bécane et whaou, la route était à moi avec
tous ces paysages d'une beauté à couper le souffle...
Cette nuit-là, j'avais dormi à Indian Wells et très tôt le matin j'ai repris
la route pour faire un tour dans le Red Rock Canyon puis continuer
jusqu'à Mojave. Une route droite déroulait en plein désert là, ou il n'y a
vraiment rien ! Quelques cactus, coyotes, tortues, scorpions et serpents
à sonnettes mis à part! Pas un virage, une chaleur torride, l'asphalte qui
fonde, collant aux pneus et que de la poussière à bouffer. Je n'avais plus
d'essence, j'avais soif, faim et besoin d'un lit avec une bonne douche
fraiche. J'étais bien cassé, la Harley me faisait mal au cul.
Tout ça m'est tombé du ciel au bord de la route peu après la sortie du
Red Rock. Jawbone Canyon Store se présenta à pic dans le soleil
couchant. La pompe avec en guise de panneau publicitaire une moto
perché en haut d'un poteau. Super. Un magasin de babioles d'indien et
de camping pour touristes fermé et un bar en planches, ouvert, lui.
Quelques caravanes et mobile-homes ''quatres étoiles'' à louer pour la
nuit. C'était parfait. Excepté un pickup cabossé, il n'y avait pas un chat
sur le parking. Un endroit sorti de nulle part sauf, peut-être d'un film de
John Ford ou Quintin Tarentino. J'ai mis la Harley sur sa béquille et
déroulé les restes d'un rattlesnake coincés dans ma roue arrière avant
de faire le plein.
''La vache''...
J'avais rien vu, rien senti. Dans ces contrées les bottes étaient
obligatoires, même si on ne roulait pas à moto. Heureusement, j'en
avais une bonne paire achetée à Frisco avant partir. Des bottes des flics
montantes jusqu'aux genoux et fabriqués dans un cuir bien costaud.
Bottes et un Levi's bien pourri. Par contre, la journée je roulais en tshirt,
bras nus à cause de la chaleur insupportable. Ce n'était pas très
prudent car chaque petit caillou ou morceau d'asphalte brulant envoyé
par une voiture ou un camion faisait office d'un plomb tiré par un fusil à
air comprimé. Sans parler d'insectes qui s'encastraient au couchant dans
la peau brulé par ce putain de spot en plomb, lui aussi. Je ne me rendais
pas bien compte à quoi je ressemblais, mais ça ne devais pas être très
beau à voir. J'ai pris mon sac de marine avec le petit casque accroché
dessus et j'ai poussé la porte de l'établissement.
Bienvenu au ploucland !!!
Un rapide coup d'oeil me présenta quatre personnes. Un long bar me
faisait face et de dos, assis sur des grands tabourets deux jeunes
lascars en train de boire une bière chacun et de se marrer. Un à
casquette de baseball, l'autre à chapeau de cowboy. Ils se retournèrent
en concert au bruit de la porte, me dévisagèrent une seconde, puis
continuent à se marrer. Manifestement, ils se foutaient de la gueule
d'une petite vieille assise dans un coin qui mangeait un truc dans un bol
en regardant la télé. Pour l'instant, je ne les intéressais pas. Les
ventilateurs tournaient à plein régime et c'était bien agréable. Je me
mis à une table au fond en posant mon sac sur une chaise. La mamie
était tellement absorbé par l'image dans le poste que de temps à autre
elle buta avec sa cuillère contre sa lèvre inférieure et renversa le
contenu sur son tablier. Le deux jeunes ploucs éclatèrent de rire.
''Ca suffit vous deux'' …
s'écria une jeune femme qui officiait derrière le bar, puis elle se dirigea
vers moi. L'un des jeunes l'a suivi du regard en matant bien son cul. Il
avait raison, elle était très agréable à regarder. Moyennement grande,
bien gaulé, brune à peau mat et au regard sombre. Cheveux mi-longs
habilement décoiffés. Habillée de bottes, d'un boxer noir et d'une
chemise blanche nouée sur une jolie poitrine bien ronde et pleine. Dans
les 20-25 maxi. Elle me présenta sa paire:
''Hello,que puis-je pour vous?''...me demanda le démon au minois
d'ange.
Les deux lascars continuaient dans leur occupation première.
''Un Coca bien frais, quelque chose à manger, une bonne douche et un lit
pour cette nuit, ça le ferait bien'' fis-je.
''Je pense, que ça peut le faire, je vais voir tout ça''...
me répondit-elle en tournant les talons et en retournant vers le bar.
Ce coup-ci c'est moi qui profitait du roulis de ses hanches.
Deux minutes plus tard elle était de retour avec un verre ruisselant de
frais qu'elle posa devant moi sur un petit rond en carton:
''Si vous avez toujours faim, on peut vous faire un burger aux oignons
avec des frites''...
me dit-elle en portant une cigarette à sa bouche et en se penchant vers
moi:
''Vous avez du feu ?'' me demanda-t-elle.''Vous pouvez m'appeler Roxi''
''Oui, bien sur, Roxi, je vais m'en fumer une, moi aussi...et pour le
burger c'est Ok, mais sans oignons. Attention, vous allez perdre quelque
chose''...lui dis-je en l'allumant.
Elle était vraiment bandante à souhait. Ca faisait un moment que je
n'avais pas tiré mon coup, et j'étais très chatouilleux du coté de la
libido. A tel point, que des fois en roulant je sentais les vibrations du vtwin
me traverser les couilles et provoquer une bonne érection.
La petite vielle disparut derrière le rideau en capsules d'Heineken, sans
doute dans la cuisine pour me faire mon burger. La casquette de
baseball se leva et se figea devant moi:
''T'as vu Billy, l'ange de l'enfer boit du coca. Je mets un dollar que c'est
un dur! T'as vu la gueule qu'il a ?''
''Matt, tu retournes à ton tabouret et tu fermes ta gueule!''..., beugla
Roxi de derrière le comptoir...''Sinon, j'appelle papa. On n'emmerde pas
les clients''...
''Ok soeurette, c'est bon...il pourrait au moins répondre quand on lui
cause ! On a envie d'causer, pas vrai Billy ?'' fit Matt en regagnant son
tabouret. Le crétin de Billy ricanait toujours autant. Mais maintenant
c'était de ma pomme qu'il s'agissait. J'ai décidé de ne pas relever le
défis. J'en avais rien à branler de ces deux jeunes abrutis. Le burger de
la mamie fut super bon et les french fries au top. Je m'était allumé une
autre Benson et demandé un autre Coca. Roxi se posta devant moi:
''Vous venez de loin, comme ça à moto...vous allez où...je peux
m'assoir?''...
''Je t'en prie, assieds-toi...tu veux que je te paye une bière ?''
Le Matt se leva d'un bon.
''Hé, tête de mort, je t'interdit de draguer ma soeur''...puis il
s'approcha de la fille, l'attrapa et la tira de sa chaise.
Le coup est parti tout seul et le gamin se trouva le cul parterre sans
avoir compris ce qu'il lui arrive.
''D'abord je parle à qui je veux et tu ne m'appelle pas tête de
mort,compris petit trou du cul ?''
Le Matt se mit à brailler: ''Je veux le tuer...je veux le tuer'', quand une
porte s'ouvrit dans le fond et une tête apparut.
''C'est quoi ce foutu bordel ? Matt, je t'ai déjà dit mille fois de ne pas
faire chier les clients !!!''...
''Euh, papa, c'est lui qu'a commencé !''
''Je m'en branle qu'a commencé, fermez vos gueules, j'ai besoin de
dormir!!!''...et la tête hirsute disparut en claquant la porte. Matt
retourna à son tabouret, son pote Billy tira la gueule et la petite vieille
retourna s'assoir devant sa télé. On passait un clip de Canned Heat ''On
the road again''. Ca tombait bien...
J'ai pris un grand mobile home avec salle de bain, télé et ventilateur. La
douche était froide et bien bonne. Le ventilo brassait l'air chaud. J'ai
retrouvé un aspect humain et m'affalais sur le lit, à poil, une serviette
autour de la taille. Je m'allumais une Benson. J'ai toujours préféré les
anglaises aux américaines. Elles avaient un meilleur goût et agressaient
moins les poumons. J'observais le ventilo visé sur le plafond en
planches. Tout était en planches par ici sauf les toits, en tôle ondulé.
C'était étrange pour un coin où il n'y avait pas un arbre à la ronde.
On frappa à la porte. C'était Roxi:
''Je peux entrer ?''
''Oui, si tu veux .''
Elle poussa la porte en bois, passa d'abord la tête, puis un plateau avec
une bouteille de Coca et une Bud.
''Mais, je n'ai pas commandé à boire!''
''Ca n'fait rien, c'est la maison qui régale...tout à l'heure t'as bien voulu
en boire une avec moi, pas vrai ?''
''Oui, mais c'était tout à l'heure. Depuis, j'ai pu changer d'avis!''
''Je peux m'assoir ? On avait une conversation en route, non ?''
''Vas y, je t'en prie.''
Elle posa le plateau sur le lit et s'assit à côté. Toujours dans sa
chemisette noué sous ses seins, le boxer, mais ayant troqué ses bottes
contre une paire de Converses en toile blanche. Un joli brin de fille...
''Alors comme ça, demain, tu va repartir ?'' fit-elle en me tendant un
verre... '' Et tu va jusqu'à où ?''
''La Cité des Anges...j'habite à Los Angeles.''
''Whaou...Los Angeles...mais, tu voudrais pas rester un peu ? Un jour ou
deux ?''
''C'est pas prévu au programme.''
''Et c'est quoi, ton programme ?''
''Tailler la route jusqu'à Los Angeles !''
''Et, t'en n'a pas marre de tailler la route comme ça tout seul ?''
''Si je le fais, c'est que j'ai envie ou besoin de le faire. C'est comme ça''
''C'est un peu triste comme programme.''
''Ca, c'est mon problème !''
''Pour sûr que c'est ton problème, mais je trouve, que tu devrais pas
rester seul tout le temps. Un mec seul trop longtemps devient triste, con
et violent ! Pourquoi t'a frappé mon frère tout à l'heure ?
''J'aime pas des petits trous du cul insolents et ton frère en est un !''
''T'as pas vraiment tort, mais t'aurais pas du. Trop facile, t'es bien plus
costaud que lui !''
Elle se leva et disparut dans la salle de bain.
''J'ai envie de pisser'' me lança-t-elle.
J'en ai profité pour me faire rapido une petite ligne sur la table de nuit.
Roxi réapparut.
''Ouf...ça fait du bien. Dès que je bois un peu de bière, j'ai envie de
pisser.'' Elle se posa à nouveau sur le lit.
''Tu veux que je roule un joint ? Mon frère fait pousser de l'herbe
derrière la grange et je lui en taxe un peu. Elle est super bonne.''
''Vas y, roule''
Elle sortit de la poche de son short une petite boite en métal, un paquet
de feuilles et se mit à confectionner un stick.
''T'as une femme ?''
''J'en avais une, mais j'en ai plus...''
''Normal...'' songea-t-elle ''je suppose qu'aucune femme ne voudrait
d'un mec qui se taille tout le temps. C'est pas drôle...''
''Je n'ai pas toujours été comme ça. J'ai aussi eu des femmes, un boulot,
une maison à m'occuper.''
''T'as des gamins ?''
''J'ai un fils''
''Quel âge ?''
''19 ans...''
''Comme mon frère...mais dis donc, tu dois être aussi vieux que mon
père alors ?''
''Je pourrais être ton père...''
''Sûr que tu pourrais, mais tu ne l'est pas. Tiens, allume-le …''
Elle me tendit le joint. Je l'ai allumé et tiré une bonne bouffe. C'était
vrai que son herbe était extra. Elle avait un bon parfum et un bon goût.
''Dis donc '' fit-elle, ''t'es presque aussi âgé que mon père, mais ça ne se
voit pas du tout. T'es vachement bien conservé et musclé pour un vieux.
T'es un beau mec, finalement...''
''Merci pour le vieux et pour le finalement ''
''Excuses, oublie, j'ai dit une connerie. Je dis souvent des conneries, je
m'emmerde tellement ici...''
''J'ai remarqué...''
''En tous cas, t'es un beau mec et une vraie Bédé...c'est quoi tous ces
tattoos ?''
''Des souvenirs...''
''Ben dis donc, tu dois en avoir un wagon, des souvenirs. Moi aussi, j'en
ai un, tu veux le voir ?''
''Vas-y , montre...''
Elle a défait le noeud de sa chemisette et la fit glisser sur son épaule.
Un sein apparut. Elle n'avait pas de soutien gorge, mais ce n'était pas
vraiment nécessaire. Malgré que se seins étaient assez gros, ils étaient
ronds et fermes et tenaient bien en place. Je sentais venir une érection.
Alors elle se tourna et me montra son épaule gauche. Sur son omoplate
dansait un petit diable rouge avec une longue queue fourchue, un trident
à la main.
''T'as vu, c'est mignon, non ?''
''Très mignon, mais pourquoi un petit diable ?''
''Est-ce que je t'en pose des questions sur tes tattoos à toi ? Un petit
diable, parce-que j'en suis un ! Pfuiiiiiiii...'' souffla-t-elle en écrasant le
mégot du stick dans le cendrier.
''Hé...ho, mon salaud, t'es pas en train de bander, là, ou je me
trempe ?''
'' C'est rien, ça passera, c'est le joint et l'émotion...''
''Oh...ça veut dire que je t'émeut un peu mon cochon...''
Elle tira d'un coup sec sur la serviette. Ma queue se dressa dans toute sa
splendeur.
''Hou...là, et c'est quoi cette tête de mort tattouée sur le bas de ton
ventre ? Ca fait peur...''
''C'est une tête de mort qui te tire la langue, na !!! Et le spectacle est
fini ''
Je lui ai arraché la serviette que j'ai remis à sa place. Roxi me fixa dans
les yeux. Le siens étaient grands, noirs comme du charbon, un peu en
amande, soulignés juste un peu par un petit trait noir. Des longs cils et
une bouche bien charnue. Elle continua à me fixer sans sourciller, ça en
devenait génant.
''Tu veux que je te fasse une pipe ?''
''Bon, tu sais quoi ? Tu vas remballer ton plateau, tes bouteilles vides,
ton herbe, tes nichons et ton cul et tu vas me fiche le camp d'ici. Ok
baby ? Tu m'as bien compris ? Je suis trop vieux pour toi et j'ai envie de
dormir, je suis crevé!''
''D'abord, je n'ai aucune envie de retourner à mon bar et je n'ai pas
d'ordres à recevoir de toi ni de personne! Je suis majeure et je sais ce
que je fais, OK monsieur? Hou, hou, je suis un petit diable qui a envie de
faire une pipe au monsieur...ha,ha, allons voir si je suis capable de
réveiller un mort ...oui, oui...''
Elle sauta sur le lit et arracha à nouveau ma serviette de bain. La tête
de mort avait la langue pendante.
''Oh, là, nôtre tête de mort fait la gueule, on va la faire rigoler un peu'',
s'écria-t-elle...''on va lui faire tirer sa langue à fond !''
Elle attrapa ma queue et se la fourra dans la bouche. Le mélange
coke/herbe a produit un effet immédiat. Cette petite garce savait s'en
occuper. Elle mettais des petits coups de langue meurtriers tout en
suçotant le bout, il fallait que je résiste de toutes mes forces. Puis elle
tira par les cheveux ma tête en arrière et me fourra sa langue au fond
de ma bouche. Elle arracha ses baskets et son short et m'ordonna à
lécher ses tétons. Les barrières sont tombés d'un coup et nous voilà
partis pour une baise effrénée. J'ai sorti la coke et nous avons remis ça.
Elle n'en avait jamais assez. Je l'ai pris par tous les bouts et on a gueulé
comme des coyotes dans la nuit du désert. C'était trop bon. Quelle
putain de journée et quelle nuit ! Je me suis endormi en elle...
Le lendemain matin des coups de latte dans la porte du mobile home
m'ont tiré de mon sommeil. J'a sursauté de peur. J'étais trempé de
sueur, mais ce n'était pas un rêve. Quelqu'un cognait à la porte en
gueulant:
''Sors de là petite pute, j'en ai marre que tu te tapes tous les mecs qui
passent par ici!!''
Quel réveil! Roxi sauta dans son slip, ramassa ses vêtements et ouvrit la
porte sans même me dire au revoir. Au moins un petit baiser?
Sur le pas de la porte se tenais l'ahuri du bar lui servant de père avec
une Winchester calibre 30x30 à la main.
''Tire-toi de là, il y a du boulot à faire...t'es pas payé pour te faire
tringler par n'importe qui !!!''
Puis, il braqua le canon sur moi.
''Il ne va tout de même pas tirer cet enculé'' pensais-je en me jetant
parterre à l'abri du lit.
''Toi, fils de pute, tu prends tes affaires et tu décampes d'ici sinon je
t'en mets une dans le cul et je transforme ton engin en passoire!!!
Va rouler en enfer !!!''
Je me suis exécuté en remerciant poliment pour l'accueil qui m'a été
réservé. J'ai sauté sur ma bécane et pris la route pour L.A. Le canon ne
m'étant pas quitté pendant tout ce temps. Heureusement, que j'ai fait
le plein le soir en mettant quelques dollars dans l'automate. C'étaient
d'ailleurs les seuls pièces que j'ai lâché et c'était déjà bien cher comme
ça. Ils en profitais un peu les salauds, mais reste m'a été offert par la
maison avec la bénédiction du père et l'amour de Roxi, la petite
diablesse, en prime...