Eau tonale

peterpanpan

L'abattement, celui des bois morts, avec le son de la hache qui sonne creux. L'odeur verte des mousses s'éclipse et laisse celle de la douceur fade des tristesses qu'on finit par savoir caresser comme des chats. Mes nerfs me font penser à l'aubépine, et comme ceux qui s'y frottent je me souviens plus de la douleur des épines que des fleurs qui y poussent. Toujours le bonheur va fuir, à peine ai-je fait un pas. Le temps de se le figurer et de sentir la bulle qu'on éclate en y mettant le doigt. Et l'orgueil qui vient si je pense, comme viennent les rats sur du pain, m'éloigne de ce que le dégoût a de bon. Quel angoisse de s'occuper de soi. Quel horreur que les autres s'occupent de vous. L'enfer c'est de ne se faire ni à l'un ni à l'autre.

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