Echiquier Géant

Sur l'échiquier géant,
On se perd quand on est grand,
A choisir sans agir,
A jouer sans même un rire.

On se croise sans se voir,
Pour s'retrouver de l'autre côté,
A l'envers du miroir,
A l'endroit où nous sommes nés.

La matrice de ce monde s'étouffe dans un vent sans souffle, Vent de vanités, un air trop pollué.

Sur l'échiquier géant,
On se perd sans doute trop souvent.
Sans savoir où même aller,
Ni sur quelle case danser.

Le fou et sa diagonale,
Une tour un peu trop bancale,
Un pion au destin fatal,
Le cavalier et son sens moral.
Un roi qui se veut impartial,
Une Reine qui devient glaciale.

Tout ceci me parait cliché,
Une histoire bien trop répétée.
Et toi, qui es-tu,
Quelle pièce tu es dans ce jeu absurde ?
Et toi, que recherches-tu 
Sur ce terrain un peu lugubre ? 
Et toi, que veux-tu ?
Et toi que veux-tu
Quand

L'humanité de ce monde s'étouffe dans un vent sans souffle, Vent de vanité, un air trop pollué ?
Sur le rivage des silences résonne le son de nos voix,
Voie lactée vue les yeux fermés ?