Ecorchée

Face à l'océan

Je vois mes sentiments

Se fracasser sur les rochers

Sous la houle incessante.

Et dans l'écume de mes nuits,

Je n'y vois que ma fierté arrogante,

Qui, par tous les moyens, reste enfouie

Sous le sable brulant de midi.

Et en y fouillant plus profondément,

On pourrait y trouver quelques vestiges

De mon cœur qui fait de la voltige.

Embrumé, et parfois torturé,

Mon esprit n'a cesse de vagabonder.

Passant sous la pluie fine,

Jamais ma voix ne se ruine,

Elle trouve son écho

Dans la rosée du matin.

Et dans la naissance d'un coquelicot,

Découvre un amour adultérin

Des moins anodins :

Une bruine embrassante

Adorant une pluie verglaçante.