Écoulement.

Le temps passe. Il coule, puis s'efface. Ne laissant place qu'à des souvenirs incertains. Parfois nuisibles, parfois paisibles. Une parole Angélique, se mêlant au parfum de nostalgie. Le brouillard s'avance, éclipsant le torrent de bonheur, ne laissant place qu'aux doutes et douleurs qui envahissent notre esprit. Juste un sourire éphémère rappelant cette joie postérieure. Un regard, une promesse, une larme. Puis un dégoût. Hors de nous toutes ces folies. Rien de plus que la noirceur de souvenirs frivoles. Un baiser salé, la douceur d'une caresse, tout deux se transforment en épines soudaines, plantées au plus profond de notre âme. Un carnage sans nom se dessine dans un amas d'obscurité. Rien que le noir et sa profondeur sans limite. Rien que le désespoir au fond du cœur. Malheureux celui qui commencera à joindre souvenirs et bonheur. Le temps effacera tous les bons moments. Toutes les folies du présent. Il sombrera dans un vide total, emplit de soupirs sans noms. Un désir acharné se transformera rapidement en regret sans limites. Un regrettable acharnement. Pourquoi retenir le meilleur, alors que le pire rythmera sa propre vie, son propre avenir ? Ne jamais perpétuer les mêmes erreurs. Jamais.

Et pendant que certains se promettent l'amour éternel, moi, je suis là, ruminant dans ma solitude, en espérant qu'un sourire changera toute ma vie.