Ecouter la musique
aile68
Ecouter la musique qui serpente de méandre en méandre, qui passe par des sentiments lourds ou légers, sages ou rebelles, se rappeler qu'il ne faut plus le rappeler, en être convaincu, dire quelque chose avant que la musique s'arrête de pleurer. S'accrocher aux branches, respirer profondément, besoin de revoir une amie ou deux, est-ce qu'elles pensent à moi celles que j'ai connues? I, S, C, H, R, et tant d'autres, que font-elles, où sont-elles à l'heure qu'il est? Pourquoi mon coeur part-il dans tous les sens? Et cet anglais si sympathique, pourquoi je ne l'ai plus revu? J'aurais aimé m'arrêter à cette période heureuse où je naviguais en train mais comme le temps j'ai avancé dans ma vie, je sais de quoi je rêve, heureusement que ça ne prend pas fin.
M'accrocher à ce qui me fait grandir, comme à un tuteur qui redresse les plantes, je ne sais pas écrire de musique, dommage mais les paroles viennent à moi, affluent dans mon sang trop bousculé, trop pressé. Chanter la vie, chanter l'espoir, j'ai la chair de poule quand je vois un cycliste avec les sacoches de son vélo pleines à craquer, où va-t-il j'aimerais lui demander, est-ce qu'il fait le tour de France? Je voudrais qu'il m'emmène avec lui mais comment pourrait-il faire? Son porte-bagage est pris, je ne veux que ce dernier, rien d'autre. Respirer profondément, continuer à suivre les méandres d'un fleuve fantastique, et enfin me jeter dans la mer.
Combien de temps cela fait-il que je n'ai pas nagé dans l'eau de mer salée, un tourbillon glacé qui veut m'envelopper tandis que je me dégage, j'aimerais être un dauphin, une sirène sans mémoire, sans pensées mais ces dernières tournent en moi comme dans un mauvais manège, quel bouton l'arrêterait ce manège, ce carrousel infini? Ne pas terminer mon texte par une question, non je ne veux pas alors je dirais que je peux tourner au ralenti, doucement pour ne pas mourir complètement.