Écriture

lilouche


Je n'ai qu'une seule et véritable passion : L'ECRITURE.

C'est mon refuge quand personne d'autre ne me comprend (mon journal intime). Ce qui est bien avec les pages blanches, c'est qu'elles n'ont pas de voix, elles ne jugent pas, elles subissent. Et même si cela me prend longtemps à taper à l'ordinateur moi-même, pour écrire mon âme, je  prends le temps. Parfois jusqu'à une heure du matin.

Premier type d'écriture, pour mes amis (et aussi parce que cela me fait plaisir de leur raconter des histoires). Parfois avec moi dedans ou une alter ego que je m'invente. Il n'y a pas de plus beau cadeau que quand un lecteur me dit, par exemple, « oh j'ai pleuré en lisant ton histoire », cela prouve que je fais passer exactement les bonnes émotions et cela me pousse encore à aller de l'avant, pour un jour peut-être devenir écrivain.

Deuxième type d'écriture, les défis à relever. Comme les exercices à l'atelier par exemple. Cela me pousse à travailler mon style, à supprimer les lourdeurs, à bien manier la langue française tout en gardant ma propre plume. Mais tout ceci n'est que la première palette de bonheur que me procure le fait d'écrire. La deuxième est beaucoup plus profonde. Ce sont  les sensations que j'ai.

Lorsque je m'installe à l'ordinateur, le plus souvent en compagnie de mon assistante de vie, que les mots commencent à couler de ma bouche, et sont retranscrits le plus souvent par des mains  expertes, je n'écris plus, je vis ce que je dis. Ma chambre devient tour à tour un bateau, un château où  ni mon personnage ni moi-même ne sommes entravés par les liens pesants du handicap. Tout d'un coup moi ou mon double fictif, nous marchons, nous courons même parfois. A la poursuite de nos rêves. Quelle exaltation ! Dans toute mon âme s'élève comme une bouffée de joie qui me fait planer. Lorsque j'ai comme on dit dans le jargon du métier le « syndrome de la page blanche », et que les mots tardent à venir, je m'énerve. Mais là tout d'un coup, j'attrape la phrase et je me dis « mais oui, c'est ça! » Cette sensation si particulière d'adrénaline éclate dans la tête et je me sens bien. Le flot des mots est reparti. Ma caméra mentale se remet en marche avec le ronronnement poétique des mots. Lorsque j'écris, j'invente ma vie parfois, car à d'autres moments, j'ai la capacité de prendre du recul et d'écrire sur mon handicap. D'ailleurs, je le fais avec une amie. Nous écrivons une espèce de journal à deux où l'on consigne nos délires, nos moments de joie, ce que l'on a fait. Et je peux vous dire, ça m'éclate ! Peut-être que cela sera un livre un jour. Qui sait, l'avenir nous le dira. Dans mes histoires, tout devient possible, je vole, je nage, je suis princesse, aventurière ou pirate. L'homme dont je rêve est tout à coup à mes pieds, tandis que j'en séduis un autre ! Le temps s'efface, plus de minutes, plus de secondes, rien que moi, mes mots et mon monde. Avant, j'avais peur d'écrire sur certains sujets, mais maintenant je m'en fous.

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