Edgar, tu m'as bien déçu

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Edgar, tu m’as bien déçu

Elle était là, seule, debout au pied d’une tombe. Cela faisait maintenant deux bonnes heures qu’elle se recueillait. Balai en main, brouette sur le coté de l’allée, il dégageait nonchalamment les feuilles mortes des arbres tout en la surveillant du coin de l’œil. Ce n’est pas qu’il détailla ce qu’elle pouvait faire dans le cimetière, son cimetière, car les activités des visiteurs étaient assez limitées, mais il était presque dix-huit heures et il devait fermer les portes à dix-huit heures précises.

Elle venait maintenant depuis trois jours consécutifs, trois jours qu’elle priait sur cette même tombe, trois jours qu’elle l’obligeait immanquablement à fermer les portes en retard, ce qui le rendait particulièrement irritable.

            Paradoxalement, il avait beau l’aimer son cimetière, lieu de son travail quotidien, il avait beau le bichonner, nettoyer les allées, planter et replanter des fleurs, déterrer les corps afin d’en enterrer d’autres de nouveau, que lorsqu’il était l’heure de partir, il n’avait qu’une hâte, c’était de le quitter, comme si les fantômes de tous ses pensionnaires le poursuivaient.

La visiteuse priait donc, mains jointes, yeux mi-clos, son petit manteau sombre serré sur son maigre buste. Elle ne devait pas avoir très chaud car ses jambes nues paraissaient vaciller sous les rafales glacées du vent du nord insensible aux frissons des humains. Lui, le fossoyeur du lieu, ne devait sa chaleur corporelle qu’au rythme soutenu de son balai en paille et à sa tenue réglementaire, salopette et veste noire de rigueur.

Sans s’en apercevoir, troublé par la présence de la dame, il lançait les feuilles à la volée. Quand bien même aurait-il fait un tas correct que le vent l’aurait expédié. Et puis il avait abandonné sa brouette quelques dizaines de tombes plus loin, alors que pouvait-il en faire, sinon les envoyer, ça et là, dans les contre-allées moins fréquentées.

Il approcha la dame raisonnablement. À cette distance, elle lui parut avoir une bonne quarantaine d’années. Ne connaissait-elle donc pas les horaires du lieu ? Certainement  puisque les autres jours elle partait à dix-huit heures et quelques minutes passées. Les jeunes, qui fréquentaient peu les cimetières, ne s’occupaient pas de ces choses là, les dames âgées, si, elles venaient en général vers le début de l’après-midi. Rare étaient les personnes qui s’aventuraient à la fermeture, surtout aux jours d’hiver, quand la nuit tombait très tôt et qu’une atmosphère spéciale s’installait, une atmosphère angoissante. Rien à voir avec les jours paisibles d’été où le cimetière prenait des allures de parc municipal avec ses vasques fleuries et ses arbres ombrageux.

A quelques mètres de l’intruse, il consulta sa montre. Dix-huit heures tapantes s’annonçaient à son poignet fébrile. Il toussota discrètement afin d’attirer son attention. Sourire circonspect sur joues colorées par le vent, la dame retourna aussitôt à sa méditation. Il ne put retenir un soupir d’agacement. Elle posa une nouvelle fois son regard sur lui, un regard qu’il ne put décrire tellement il l’affola. Il baissa la tête immédiatement, ses joues s’empourprant, son cœur s'emballant, le laissant statique à attendre une quelconque semonce à l’instar d’un enfant pris en train de faire une bêtise.

— Vous désirez quelque chose ? Demanda-t-elle d’une voix fluette.

Ne s’attendant pas à ce qu’elle lui parla, quoi que son attitude pouvait présager une question, il releva la tête, et asséna un « rien du tout ! » tonitruant. Aussitôt, rouge de confusion, il tourna les talons, balaya frénétiquement les feuilles d’automne qui tourbillonnèrent de plus belle et rejoignit au pas de charge sa brouette esseulée.

Quel ballot il faisait ! Il voulait débaucher et rien que le regard de la belle et sa voix de fée lui coupaient ses moyens ! Il secoua la tête comme pour se remettre les idées bien en place et retourna lui demander de sortir. Sapristi ! Elle avait disparu ! Plus là ! Ça par exemple ! Il regarda vers la sortie la plus proche. Il aperçut au loin son manteau sur ses jambes maigrelettes. Elle se sauvait ! Elle avait fait vite, il l’avait choqué, il s’en voulait maintenant, elle avait dû comprendre qu’il fallait qu’elle parte de suite. Oh et puis après tout, l’heure c’était l’heure !

Un frisson l’envahit, il ressentit l’heure de la nuit tombante et de l’angoissante pesanteur du lieu. Il n’eut pas le courage d’aller jusqu’au dépôt des outils du cimetière et abandonna sa brouette et son balai le long d’une tombe. Il farfouilla dans sa poche à la recherche des clefs du lieu tout en se pressant vers la première porte à fermer. Quatre ouvertures au total le virent piquer un sprint comme jamais il n’eut piqué. Il n’avait nullement autant précipité leur fermeture que ce soir. Il était fébrile, il avait les mains moites. Il s’agaça sur l’avant dernière qui résista à son verrouillage. Enfin la dernière lui imposa un « clac » retentissant qui termina dans son soupir de soulagement son échappée non héroïque.

De retour chez lui il se coucha aussitôt, sans manger, s’efforçant d’oublier dans son lit douillet et confortable son effroi et la dame, cause, selon lui, de ses peurs incontrôlées.

Le matin, après une nuit agitée de rêves absurdes, il se rendit au travail avec la ferme intention, si la dame refaisait son apparition, de lui demander fermement de quitter les lieux avant la fermeture légale. Après tout, il y avait un règlement et il devait l’appliquer.

En arrivant à son poste, il décida aujourd’hui d’oublier le ramassage des feuilles qui n’en faisaient qu’à leur tête, éparpillées par ce sacré vent du nord et de repeindre les grandes vasques bien verdies par les pluies. C’était bientôt la fête des morts, le cimetière devait être présentable à ses visiteurs.

Plus ou moins consciemment, il s’attela à poncer la vasque de l’allée de la tombe de la dame. Et si elle revenait ? Et si elle restait encore trop tard, il lui faudrait la renvoyer ! Elle venait depuis quatre jours, il pouvait présager cinq…il s’attarda plus que de coutume sur la vasque, la ponçant à l’extrême. Puis il entreprit sa peinture, bonnet bien vissé sur son crâne, par crainte de pneumonie ou de quelques engelures aux oreilles.

Dix-sept heures quarante-cinq, personne. Il rangea ses pinceaux, pots et ponceuse, puis se dirigea vers le robinet au coin des poubelles. Son nez coulait, il allait probablement attraper froid à rester dans ce carrefour des courants d’airs. Il ouvrit le robinet, renifla bruyamment, enfonça encore plus son bonnet et releva la tête afin de laver ses pinceaux quand il aperçut entre deux arbres la dame se faufiler vers la tombe de la veille. Ah non alors ! Se dit-il presque en colère, elle ne va pas me faire le coup d’hier, j’ai froid, je veux rentrer chez moi !

Abandonnant tout son matériel sous le robinet coulant à flot, il se dirigea vers la dame, la goutte au nez, énervé et tracassé. Comme la veille, il la vit s’arrêter devant la tombe critique et se mettre à prier. Malgré lui, ou plutôt grâce à elle, il ralentit ses pas et remit au travail son cerveau engourdi par le vent glacé. Ne vais-je pas par ma brusquerie interrompre sa prière ? Ça ne se fait pas, se culpabilisa-t-il.

Finalement il se stoppa à quelques enjambées d’elle et attendit, sans savoir quoi. Le vent cingla ses joues transies mais qu’importait, à cet instant, il ne vit qu’elle et sa silhouette si fragile, son manteau sur ses jambes maigres, ses mains jointes et son silence dans sa fervente prière.

Il patienta, toujours en la fixant, sans rien faire, sans rien dire. C’est alors qu’il se produisit un phénomène qui lui était inconnu jusqu’alors. Il sentit son corps s’envelopper d’une douce chaleur, une tiédeur délicieuse s’emparait de son être tout entier. Il sourit béatement à la silhouette inconnue. Cela aurait pu durer des heures qu’il ne se serait pas rendu compte du temps écoulé tellement il était bien dans cet état extatique surréaliste.

C’est elle qui cassa la magie de l’instant en se retournant et en le halant brusquement.

— Vous !

Son appel lui fit l’effet d’un coup de fusil, le touchant en plein cœur tout en l’extirpant de sa stupide rêverie.

— Pardon ? Balbutia-t-il étourdi.

— Vous voulez me demander quelque chose non ? Déjà hier….

— Et bien…

Impossible de poursuivre. La dame lui faisait face et il ne percevait que son regard. Ses yeux sombres lui pénétraient littéralement l’esprit, ses cheveux flottant au vent l’enveloppaient sans l’atteindre, son timbre de voix caressait son cœur si timide des femmes. C’était fini, il allait s’éteindre là. Oubliées les vasques à peindre, les feuilles à ramasser, le fossoyeur ne voyait plus qu’elle, les tombes alentours avait disparu, les murs du cimetière s’étaient effondrés. Il n’y avait plus qu’elle, elle et lui et cette idiote heure de fermeture qui taraudait son cerveau mal intentionné. Elle le devina car elle lui dit :

— Je vous mets en retard, c’est ça ? Ne vous inquiétez pas, je pars tout de suite.

Et sans qu’il ne puisse intervenir, trop paralysé par sa prestance, elle s’en alla comme les autres jours.

Il ressentit alors un malaise profond, une envie de mourir. Pour un peu, il se serait jeté dans le premier trou disponible. Mais qu’avait-il donc, lui si hermétique aux émotions ?

Avec une ardeur semblable à la veille il verrouilla les portes, l’angoisse au ventre, non sans avoir fermé le robinet baignant dans un lac. Qu’importait aujourd’hui l’eau de la commune dépensée en vain ! Il était obnubilé par cette femme. Son image lui apparaissait partout. A la première porte elle lui sourit poliment, à la deuxième, elle lui montra son dos fragile, à la troisième, elle surgit lui demandant « je vous mets en retard ? » à la dernière, ses yeux perçants le tourmentèrent et le suivirent jusque chez lui, dans sa cuisine, dans son assiette de soupe, sa chambre, son lit, ses rêves. 

 Ses rêves ! Parsemés de nombreuses périodes d’insomnie. Il avait dû dormir en tout et pour tout une petite heure, et encore. Cette femme l’obsédait, son visage le hantait, son allure l’impressionnait, ses jambes….ah, ses jambes, quelles beautés ! En bref, il lui sembla qu’il était en train de tomber amoureux.

En voilà une affaire ! Être amoureux de quelqu’un qu’on ne connait pas ? Cette question resta en suspend du début de sa nuit jusqu'à son travail du lendemain, de son vestiaire, jusqu'à sa deuxième vasque à peindre.

Il traina toute la journée son attirail, ponceuse, pinceaux, peinture avec cette seule idée : amoureux, l’avait-il déjà été un jour ? Finalement, il n’en savait rien. Il avait cru l’être de sa première petite amie, avant qu’il ne rencontrât la deuxième qu’il épousât, qui pensait, elle, l’être de lui, jusqu'à ce qu’elle le quitte pour un autre, son meilleur ami.

Mais surtout, il n’avait jamais ressenti des émotions similaires à celle de sa belle inconnue. Belle inconnue…il pouvait se permettre de l’appeler comme ça après tout puisqu’ il la trouvait merveilleuse et qu’il ne savait rien d’elle. C’était pour cela qu’il n’avait pas osé l’aborder pour lui dire de partir à l’heure, il était pris de panique à cause de ses sentiments, voilà tout. Mais alors, comment l'approcher de nouveau sans faire d’impairs, sans passer pour un gros balourd ?

Alors que ses réflexions l’avaient amené sans le vouloir à quelques mètres de la tombe fatidique, il la vit arriver dans son petit manteau sombre. Sa première réaction fut de vouloir s’enfuir. Il fit volte face et ferma les yeux en priant pour qu’elle ne l’ait pas vu. Mais quoi ! Il n’était pas invisible et sauf si elle était vraiment myope, elle ne pouvait avoir ignoré sa présence. Alors il se baissa, feignant de chercher un objet perdu, sa montre, sa gourmette peut-être. Oh, là, là, qu’il se sentait ridicule ! Ah, il allait refaire son lacet, excuse bien mince à son allure grotesque.

Il se releva, rouge d’émotion, regardant furtivement par-dessus son épaule. Elle avait repris sa place des jours précédents, mains jointes, air recueilli, à la différence qu’elle marmonnait des phrases en fixant la tombe.

— Edgar mon pauvre Edgar, je sais que tu es là, près de moi, je sens ta présence…

Edgar…l’occupant de la tombe certainement, ne se manifesta pas, évidemment. La dame continua son monologue alors que le fossoyeur risquait une approche discrète.

— Tu sais Edgar, il s’est passé beaucoup de choses, je m’en veux tu sais… mais je t’en veux aussi, tu n’aurais jamais dû, non, tu n’aurais pas dû…

A chaque nouveau pas effectué, les petites branches mortes des arbres craquaient sous son poids, toutefois la dame ne sembla pas remarquer pas sa présence, trop concentrée par son monologue posthume. Plus il avançait, plus son cœur battait fort. Ses pulsations rythmaient le discours monocorde de sa belle inconnue.

Bientôt il ne fut séparé d’elle que d’un mètre, un souffle, un battement de cil.

— Mais voyons ! S’offusqua la dame surprise par son attitude de rapprochement soudain, vous dépassez les limites de la convenance !

— Non, ne vous méprenez pas, je…répliqua-t-il en balbutiant.

Et encore une fois il fut captivé par ses yeux ensorcelants. Le temps s’arrêta, les oiseaux ne chantèrent plus, le vent disparut, le silence se fit oppressant. Ses oreilles sifflèrent un gémissement aigu assourdissant qui le troublèrent à l’étourdir puis à l’évanouir.

Patatras ! Il était dans de beaux draps, ou plutôt, dans de beaux bras puisqu’en se réveillant, sous les claques bien rythmées de la dame et des « monsieur ! » répétitifs, il recouvrit ses esprits lentement mais sûrement, entouré des bras qu’il n’aurait jamais pu espérer si tôt.

Elle était au-dessus de lui, l’air inquiète, comme on pouvait l’être pour quelqu’un d’inconnu qui parait dans une certaine détresse. Lui ne cherchait pas à paraître mieux. Il était bien finalement, tout près d’elle, si près d’elle. Malgré le froid, sa cotte de travail et son manteau, il percevait sa chaleur corporelle, douce et voluptueuse, son odeur légèrement sucrée, parfum de femme emprunt de tendresse et de bonté.

Pas vraiment pressé, toutefois intimidé par son regard qui indiquait une pointe d’agacement, il tenta de se redresser en s’appuyant sur le rebord de la tombe. Elle s'offensa gentiment « monsieur, voyons, la tombe d’Edgar, la tombe de mon mari, vous êtes dessus… » Immédiatement il fut saisi d’un autre vertige, une bouffée de chaleur l’irradia intensément. La honte l’envahit. Il tomba à genoux, confus et particulièrement décontenancé. Ah ! Décidemment ! Cette femme le troublait tellement que plus rien n’était possible. L’approche directe l’avait conduit à la syncope, sa voix lui torturait tellement l’esprit qu’il se conduisait en parfait idiot. Il fallait remédier à la chose, et vite.

D’un bond il se redressa et presque militairement s’excusa d’un ton clair et sans appel. La dame aurait pu répondre un « rompez ! » qui ne l’aurait pas étonné. Au lieu de cela elle répliqua « je vous en prie » d’une voix de velours et d’un hochement de tête approbateur. Il avait compris, c’était fini, il redevenait le timide employé du cimetière, rustre et empoté qu’elle croisait tous les jours. Il ne serait d’ailleurs jamais que cela, incapable d’une phrase intelligible.

Elle se retourna et se tient pareil à elle-même, en position de prière pour le défunt, comme si sa petite comédie n’avait été qu’un intermède déjà oublié. Quelle allure, quel sang-froid, quelle femme ! Son mari, Edgar, avait dû être un homme heureux de vivre auprès de cette dame droite et pleine de miséricorde. Il l’imaginait bien servant l’époux jusqu’à la mort, le soignant dans une totale abnégation. Il aurait aimé être cet homme.

A l’instar de sa droiture il devait de taire ses sentiments qui le tourmentaient ardemment. Les taire, ce ne serait pas difficile, puisqu’en sa présence, les mots restaient définitivement coincés dans sa gorge sèche.

À tout hasard il regarda sa montre, la lassitude sans doute, mélangée à l’habitude du rythme de travail. Dix-huit heures moins cinq ! Il lui fallait encore dire à la dame de quitter les lieux. Quel dilemme ! Ne pas exprimer ses sentiments mais réclamer sa sortie immédiate. Allez mon vieux, courage, montre l’homme que tu es, sûr de lui et respectueux.

Il prit une profonde inspiration, compta mentalement un, deux, trois puis…rien. Rien ne sortit de sa bouche béante. Du vent, de l’air, rien d’autre que le néant absolu. Il ne pouvait décidément pas compter sur autre chose que son incapacité à s’exprimer normalement devant cette femme.

Il baissa la tête en signe de résignation, tourna les talons et rejoignit ses outils afin d’attendre le temps nécessaire avant sa sortie. Après une trentaine de tombes dépassées, il jeta un dernier regard vers celle qui embrasa tous ces jours derniers ses sens d’homme endormis. Elle priait toujours en s’adressant à son mari, ses paroles ne lui parvinrent pas, il n’entendit pas la musique romantique de sa voix, toutefois, il imaginait la douceur de ses mots.

— Edgar, marmonnait-elle très concentrée, Edgar, tu ne peux pas t’imaginer l’embarras dans lequel tu m’as mis en te suicidant. Oui, l’embarras d’être veuve parmi notre cercle d’amis, des gens bien, j’aurais du mal à me recaser maintenant. Tu m’as fait du tort, beaucoup de tort, les gens m’estimaient quand je sortais à nos diners. Et tu t’es plains, par lettre, notamment au docteur Lambert, il me l’a dit. Qu’est-ce que tu croyais ? Il m’a rapporté que je te faisais vivre l’enfer, heureusement, j’ai eu de suite sa confiance en pleurant dans son cabinet, tu ne crois pas que tu exagérais ces choses ? L’enfer ! Tu ne l’emporteras pas au paradis ! Et tu vois, c’est finalement une joie que te venir ici, oui, ça me distrait. Ici il y a un individu, un homme de service qui n’a pas l’air bien malin, j’arrive au dernier moment pour le faire débaucher en retard, ça m’amuse ! Et demain je lui demanderais de me porter mes pots, je prendrais les plus lourds, je suis sûr qu’il le fera, et pour pas un sou ! Manquerai plus que ça que je dépense encore pour ta mort…Edgar, tu m’as bien déçu…

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