Égoïsme vibrant.

Em's

La première fois que j't'ai vu, j'ai tout d'suite aperçu,

ton regard noir et ton grand sourire d'enfant perdu.

J'ne m'attendais à rien de ta part,

même pas que tu me fasses ta fameuse tête de lard.

Tu étais là, contre le bar, un verre à la main,

et je sentis sur moi un regard se poser,

c'était le tien gentil mais pas très inhibé.

Je fus gênée et tu débarquas à ma table,

tu me lanças ce fameux «salut» indispensable,

Une fois les politesses dites , on lança les festivités,

Ton regard était clair, le mien moins certain,

arrête de me regarder comme ça, arrête

c'est indécent, perturbant, désarmant, charmant.

Dans notre bulle, l'alchimie s'opère,

chaque seconde devient poésie.

Tes regards se deviennent caresses,

Tes mains se transforment en soie au contact de ma peau,

et tes lèvres en balade à l'autre bout du monde.

Arrête, on a pas le droit, arrête s'te plaît,

on peut pas céder à la tentation,

c'est dangereux et inconscient.

C'est pas si simple, non pas simple du tout,

pense à ta copine putain, fais pas le con arrête,

je ne peux pas te résister, tu es bien trop envoûtant.

Et on tourne, on tourne, on valse,

dans cette danse déboussolante,

comme des fous furieux, on balbutie

quelques mots, rien de sérieux.

Faut qu'on arrête, on pas le droit,

mais toi t'es toujours là, dans ma tête,

contre moi, planté là devant moi.

On est pas sur un trapèze,

arrêtons de jouer aux vaillants équilibristes.

On va dire que c'était une simple parenthèse

pour pas créer de malaise.

T'inquiète pas pour moi je sauterai pas de la falaise,

Soyons réalistes, nous n'sommes pas trapézistes.

Défaisons nous l'un de l'autre, il faut s'y faire,

restons fiers de notre idylle éphémère.

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