ÉLA / ÉPHÉMÈRE
Soda Pop
A une fidèle internaute qui s'étonnait sur cette capacité à me voir jouer sur deux registres différents - ÉLA / ÉPHÉMÈRE – je répondis à peu près ceci :
C'est un exercice effectivement délicat de surfer entre deux mondes bien distincts…
ÉLA (Emile Lion d'Aquitaine) c'est de l'insouciance, de la légèreté, et de la déconnade. Ça s'appelle un coup de lime comme par inadvertance ! Excusez, je passais, j'ai vu un cul, je suis entré ! À l'image de ma bonne humeur, ÉLA c'est un bonbon effervescent, un acidulé fabuleusement con, servi chaud, aussi fondant que du chocolat Suisse. De L'impulsion incoercible comme on dit en psychiatrie !
Par opposition, Éphémère, de par son travail de concentration, de réflexion et de justesse semblerait-elle une friandise plus suave et délicate ? Pas seulement. Certes, Éphémère peut attirer l'attention par son originalité, sa couleur, son caractère abstrait ou sa vivacité, par ses effluves du soir qui tombe, ses rosiers grimpants et ses lys… Mais moi, je n'ai pas toujours le temps de dorloter mon sens olfatif. Sur le plan renifle je suis pour les senteurs champêtres. Celle du foin sec, des fleurs sauvages, de l'herbe mouillée, celle de la terre d'orage, celle du noyer et des vignes grappées. Éphémère, je la vois comme les piquantes abeilles qui volent l'Été telles de petits morceaux de soleil, et où je plains le petit âne. Je la vois avant tout comme une excroissance pointue, faisant corps avec le bois de sa tige de rose… Une épine !
Depuis fort longtemps maintenant, je travaille avec les mots d'abord, mais aussi avec ma sensibilité, ma perception du monde, et la connaissance que j'en ai.
C'est une quête perpétuelle d'un idéal où les mots se draperaient d'images idylliques afin de se substituer à la communication courante (ah, que l'adverbe est donc la prise de conscience de la langue, n'est-ce pas !)
Au fil des jours, nous avons tendance à ne plus «écouter» ni «voir» les mots pour eux-mêmes... même si certains évènements font que nous choisirons tel vocable plutôt que tel autre, à cause précisément de ses harmonies, de ses sonorités ou de la vision qu'il évoque pour nous. L'écriture est donc un domaine où l'attention aux termes est portée à son paroxysme.
Nous nous laissons apaiser, ou nous sommes percutés, par une émotion parfois même détachée de signification. Certains écrits nous flèchent d'abord par leur forme – avant même que nous ne comprenions tout à fait leur sens. Si l'on pousse cette réflexion plus loin encore, le thème de l'auteur peut alors n'avoir que peu d'importance. La description d'une scène, d'un objet, ou l'évocation d'un chapitre, deviennent ainsi pour lui des prétextes.
Le plus dur, et je ne vous apprends rien, est d'arriver alors à le retranscrire sur le papier...
Allez, le soleil est en train de faire ses valises vers l'Estérel. Bye bye mes mignons, à demain.
Sodapop
La force d'un auteur c'est aussi son talent de caméléon et sa capacité écrire de manière différente, d'aborder d'autres genres, d'autres styles. C'est ce que j'aime chez toi Soda-Pop et ce que j'aime faire également, donc chez moi point d'étonnement, que des hourras et surtout continue ! bises.
· Il y a plus de 8 ans ·breinmilliner
Ayé Breinmilliner... j'ai les joues qui vermillonnent comme le nez d'un clown ! Rhoooo, comment te remercier, sinon par un gros MERCI ! La bise, bien sûr !
· Il y a plus de 8 ans ·Soda Pop
Une seule bise, le radin et en plus il se barre à vers l'Estérel, rhhoooo, vraiment quel vice chez cet auteur ! Chez moi deux bises sinon rien, c'est comme la bière ça va par paire lol !
· Il y a plus de 8 ans ·breinmilliner