Élégie pour elle

theophile

Acrostiche bâclé, avec défauts de rimes.


Mais que s'est-il passé ? Pourquoi donc le destin 

A mis dans tes pensées un gars d'un autre coin, 

Refuses-tu d'acquitter celui qui tant t'aima 

Ivre de passion d'alcool et de douleur 

Ornithorynque étrange mais bon caléfacteur 

Nu dans la tempête nue, toi, dans l'Océan ? 


Toi qui t'acquittas hier si savamment de moi 

Use aujourd'hui plutôt tes tout derniers émois ! 


Moi qui te quittais hier à la moindre incartade 

Espère encore : demain je serai ta passade. 


Malentendons-nous donc encor quelques années ! 

Arriveront les jours de notre inimitié... 

N'empêche pour l'instant nos ventres enlacés 

Qu'on vit superposés, ton flanc à mon côté, 

Une fesse dans l'oeil ou l'échine dressée - 

Eût-on souhaité mieux que l'on ne l'eût pas eu - 

Souffrent bien le martyre d'être ainsi séparés. 


Tends-moi une liane qui grimpe sur ton toit 

Étends tes bras vers moi et souris à nous deux 

Lie-nous ligote-moi en pelote de joie 

Lis-moi tes cartes vierges et dis-moi que c'est moi 

Et je lirai des livres pendant que tu t'endors 

Mais je te lèverai pour que tu m'aimes encore 

En s'enlaçant nos corps deviennent des volcans 

Nul autre charme dure que celui des amants 

Tel est mon dernier cri et ma dernière larme.

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