Deux personnes se retrouvent sur le chemin de la vie. La femme est jeune, brillante bien de sa personne. L’homme a la maturité, il mène sa vie avec droiture et d’honnêtes valeurs. Elle, mariée sans enfants, lui  marié deux enfants déjà grands. Le début de leur rapport est conflictuel, le pouvoir de l’un sur l’autre est ce qui ressort très tôt de la relation. Les proies, pour elle, sont des défis à remporter. Il se laisse convaincre par les simulacres répétés de la femme. Son jeu favori: approcher cet homme, lui donner son temps, son argent, ses relations afin d’obtenir de lui son entière  et totale dévotion. On pourrait croire à l’amour dans cette danse à trois temps, un pas en avant, deux en arrière. Tantôt amis, tantôt ennemis. Le principal, pour elle étant d’être crédible quitte à jouer par mimétisme le parfait miroir aux alouettes. Lui renvoyer l’image qu’il croit voir dans ses yeux. Ce qui est troublant dans ce stratagème de possession, cette façon de vouloir un esclave attentif qui arrive d’un claquement de doigts, qui défait sa vie pour la jouissance de l’autre, est aussi la preuve de l’immaturité affective de l’homme. Il tombe très vite en dépression et ressent malaise, obsession, désarroi avec un vide intérieur impossible à combler. Il  prend conscience peu à peu qu’il est sous influence. Ce qui ressort de l’histoire de l’homme sont ses failles, failles narcissiques, violenté dans son enfance et son déni de souffrance. Il entre en résistance comme on rentre en religion quand il reconnait dans le jeu de la femme les stratégies destinées à le plier, à le corrompre, à le rendre serpillère. Cette prise de conscience le fait renaître à la vie, il reprend les rênes. Ce qu’il a fait de sa vie redevient clair. Il s’éloigne, elle résiste, elle insiste. Il ne perd plus de vue son objectif : la sérénité, sans elle, loin d’elle. L’important, pour lui étant de ne pas rester sans projets. Faire du taekendo, courir, lire. Ne plus penser à elle. Ce jour là il sera guéri. Il guérit en pointillés mais il guérit.