Elle, que j’aime

Joconde déhanchée à l’ombre du trois fois rien

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Elle, que j’aime

Neige silencieuse où périssent mes flocons verts

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Elle, que j’aime

Equarrisseuse en CDI si c’est pour mon bien

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Elle, que j’aime

Aile froissée sur la glace du frais d’hiver

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Elle, que j’aime

Colline ensorcelée un loup entre les dents

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Elle, que j’aime

Barrière enroulée déroulée pour le grand soir

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Elle, que j’aime

Poitrine brûlante où mes joues se grattent

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Elle, que j’aime

Ceinture au deuxième cran dans l’année maigre

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Elle, que j’aime

Fenêtre diabolique ouverte sur mes manières

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Elle, que j’aime

Circulaire impératrice en marge des cicatrices

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Elle, que j’aime

Pâquerette vorace sa grâce dans la culotte

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Elle, que j’aime

Corde sous la pluie qui retient mes culbutes

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Elle, que j’aime

Charmeuse de réceptacles une ride dans la débâcle

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Elle, que j’aime

Conspiratrice joyeuse qui tisse mon zen du jour

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Elle, que j’aime

Page recto verso offerte sans rature

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Elle, que j’aime

Affiche annonçant la relève qui tient toute seule

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Elle, que j’aime

Paille tassée et mouillée qu’enflamme mes poèmes

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Elle, que j’aime

Pénélope émancipée qui fait rocker Ithaque

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Elle, que j’aime

Clytemnestre plus juste qu’une équipe de dieux morts

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Elle, que j’aime

Guerrière infatigable qui pleure dans sa cachette

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Elle, que j’aime

Amazone fortifiée au galop entre les gondoles

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Elle, que j’aime

Ecuelle cabossée qui se passe de Synthol

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Elle, que j’aime

Lignes de pureté invisible à l’œil mou

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Elle, que j’aime

Antenne à tribord sur mon trottoir glissant

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Elle, que j’aime

Cigogne organisée qui sert le Pinot Gris

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Elle, que j’aime

Touche spéciale du clavier au cœur du caractère

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Elle, que j’aime

Musique universelle qui me came comme un opium

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Elle, que j’aime

Ombre dans mon dos qui glisse sans me relire

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Elle, que j’aime

Critique de mon art brut et tendre salope à toute heure

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Elle, que j’aime

Lèvres de la frontière quand j’ai tout déclaré

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Elle, que j’aime

Notes de musique aux vapeurs féminines

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Elle, que j’aime

Aube qui revient toujours à temps

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Elle, que j’aime

Montagne passive et ma connerie perdue dans ses sommets

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Elle, que j’aime

Etroite dans les virages de mes cargaisons

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Elle, que j’aime

Sensible aux feuilles de ma méthode

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Elle, que j’aime

Marelle sur les pièges où je fais ciel en riant

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Elle, que j’aime

Vidéo prometteuse dans le travelling du regard

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Elle, que j’aime

Statue toute nue pour que je bande de marbre

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Elle, que j’aime

Echoppe corrompue par la pure vérité

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Elle, que j’aime

Lumière de lune qui fait briller janvier

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Elle, que j’aime

Envisageable dans toutes les solutions

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Elle, que j’aime

Eponge qui respire en chantonnant la mer

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Elle, que j’aime

Brise réservée aux mélanges de mes vapeurs

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Elle, que j’aime

Caresse des émotions pour crâne spleeneux

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Elle, que j’aime

Robe jetée en vrac qui nargue mon futal

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Elle, que j’aime

Chaumière chauffée qui m’attend à sa table

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Elle, que j’aime

Colle en tube qui fige mes prises et mes combats

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Elle, que j’aime

Chercheuse à la hausse quand la bourse trahit

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Elle, que j’aime

Toile d’araignée qui sert de trampoline

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Elle, que j’aime

La tête basse quand j’ai perdu l’un de mes gênes

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Elle, que j’aime

Elle avec toutes ses rubriques quand je lui ramène

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Elle, que j’aime

Pénitente décontractée qui me tient par la main

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Elle, que j’aime

Chargée comme trois mules prête à recommencer

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Elle, que j’aime

Empreinte oubliée qui bronze sans U.V.

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Elle, que j’aime

Pelle à poussière la langue dans sa bouche

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Elle, que j’aime

Rescousse ravivée quand il faut y aller

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Elle, que j’aime

Coccinelle contente qui désherbe à la pause

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Elle, que j’aime

Jambes croisées une croix sur les principes

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Elle, que j’aime

Féroce en perspectives un vortex au bout du doigt

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Elle, que j’aime

Maquillée de la sorte quand on sort en escorte

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Elle, que j’aime

Missives pour l’initié qui sentent bon la fumée

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Elle, que j’aime

Erotique dans le chant de son rire

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Elle, que j’aime

Pressée comme si le monde changeait de main

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Elle, que j’aime

Allongée allongeant la paresse

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Elle, que j’aime

Enfoncée dans ses rêves quand elle ne doit pas se lever

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Elle, que j’aime

Sous la douche avec un sourire de quinze ans

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Elle, que j’aime

Bordélique ses bordels en bordel

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Elle, que j’aime

Près de moi pour repeindre ma croix

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Elle, que j’aime

Cicatrice séculaire ou lame brillante coupant le crépuscule

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Elle, que j’aime

Piétonne sur mon parking brûlé

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Elle, que j’aime

Sa défiance rangée en paquet de quatre

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Elle, que j’aime

Sortant mouillée de son bain de soleil

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Elle, que j’aime

Réveil du phantasme au son de sa démarche

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Elle, que j’aime

Gamine comme la sienne déjà le matin

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Elle, que j’aime

Partie pour cinq minutes qui durent quinze heures

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Elle, que j’aime

Au firmament sans son laissez-passer

Hail hail

To my woman

in

Elle que j’aime.