Elle s'éloigne, elle m'oublie.

C'est vrai, avec elle, encore une fois, une énième fois, j'y ai cru.

J'ai tout donné mon amour pour réussir, je l'ai tellement voulu

Mais hélas, les hautes parois de son cœur sont trop lisses.

J'essaye de m'y accrocher avec mon âme, mais je glisse.

Et ses gestes si tendres du début me torturent sans cesse.

Ses mots pleins d'amour, résonnent en moi comme une messe, elle s'éloigne, elle m'oublie

Oui je plaide coupable d'avoir voulu bien trop l'aimer.

Et je reconnais avoir encore bien trop rêvé et espéré

Je n'ai jamais appris, à recevoir en amour, à retenir.

Juste aimer, aimer passionnément, quitte à en souffrir.

Sa douceur, ses caresses, son souvenir encore me brûlent.

Sa voix, m'emprisonne comme enfermé dans une cellule, elle s'éloigne, elle m'oublie

Le temps s'enfuit, vite, l'emportant bien trop loin.

Elle court, sans cesse, me délaisse dans un vil coin.

Animal blessé, recroquevillé et gémissant à la mort.

Elle n'entend pas, je pleure la douleur en mon corps.

Impuissant à la retenir juste un instant dans mes bras.

Je tombe, je me laisse glisser, lentement vers le bas elle s'éloigne, elle m'oublie.

Qu'étais je donc alors pour elle ? et que suis-je encore ?

Poète maudit ou bien accessoire au fond d'un corridor ?

Comment pouvoir aimer un courant d'air, une arlésienne ?

Attendre et quémander pour avoir sa main dans la mienne.

Pas un moment pour moi, pas un seul instant pour m'aimer.

Trop prise, trop occupée, pas même le temps de s'arrêter.

elle s'éloigne, elle m'oublie.

Je demandais juste un moment pour pouvoir l'adorer, l'aimer.

Ses yeux, son sourire et ses mots, son amour,pouvoir s'aimer.

Complicité des amoureux, mais hélas c'était rêver, trop beau.

Ce feu qui me brûle, me déchire,larmes d'acide qui me détruit.

En la voyant s'éloigner, presque insouciante, elle s'enfuit.

Elle s'éloigne, elle m'oublie.

Elle ne comprend pas et s'indigne, mais comment lui dire.

Que vivre sans ses yeux, son sourire, sa main c'est mourir

Sans sentir son parfum, entendre son rire, c'est me tuer.

La serrer dans mes bras, caresser ses cheveux, m'achever.

C'est faire mourir ce qu'elle trouvait de meilleur en moi.

Encore une fois, voir la nuit, abandonné, et avoir froid.

Elle s'éloigne, elle m'oublie

Alors, la colère gronde et monte, la rage, pourquoi l'injustice ?

N'ai-je le droit d'être aimé ? sinon d'une passion castratrice.

Crier femmes je vous haïs, ne pas se résigner, espérer toujours.

Oui, espérer ne pas encore mourir, pas ainsi, mourir sans amour.

Donner, donner encore, espérer qu'enfin elle ouvre cette porte.

Qu'elle apparaisse, me prenne dans ses bras, qu'elle m'emporte.

Elle s'éloigne, elle m'oublie.

C'est la quête de l'inaccessible étoile qui illumine ma nuit.

Et l'étincelle divine qui fait flamboyer mon cœur et ma vie.

Encore un instant, au-delà des mots, je veux espérer, lui dire.

Lui faire comprendre, si c'est possible, quitte à me maudire.

Que je l'aime, mais si elle me fuit, qu'elle ne culpabilise pas, peut-être est-ce mon destin, peut être qu'on m'attend, ailleurs.

Elle s'éloigne, elle m'oublie.

Je me sens couler, sans me débattre, juste regarder la porte.

Je les entends, ils sont là à me soutenir, une vraie cohorte.

Mais mes forces me quittent, je l'attends, encore, et toujours.

Comme un chien qui se meurt, a quoi bon vivre sans son amour.

Je suis fatigué, cercle infernal qui ne cesse jamais, fatalité.

Et pourtant si elle savait, si elle comprenait, faut-il espérer ?

Elle s'éloigne, elle m'oublie... Peut-être ...