Éloge de la paresse.

Christophe Hulé

La paresse est la mère des vices.

Surprenant cet adage, sans doute inventé.

Qui est paresseux ne prend pas la peine de faire le bien ou le mal.

On ne refait pas le monde les doigts de pied en éventail.

La paresse est-elle sagesse ?

En tous cas elle ne fait pas l'histoire.

Imaginons un Roi ou un Empereur :

- Oui, ils ont l'air vaillants, bien armés, laissons-les faire, tout cela me paraît bien trop fatigant.

- Enfin Majesté !

- J'ai dit ! Vous pouvez disposer, j'ai besoin de repos.

Si la paresse avait été mieux partagée, que serait devenu notre monde ?

- Allô Charles !

-Salut François !

- Bon tu peux arrêter tes conneries ?

- OK !

Notre monde confié aux besogneux, pas de frontières ou de vaines querelles de voisinage.

- Messire, la récolte a été mauvaise.

- Tous les ans vous me dites la même chose !

- Et qu'y puis-je ?

- Bon, allons nous reposer sur ce banc, je ne dirais pas non à un petit festin.

- Je dois réveiller ma femme.

- Faites ! Je vais m'assoupir en attendant.

Les Rois fainéants festoyaient en bénissant les droits du sang.

Si les fainéants avaient dominé le monde, par quelque magie, nous n'en serions pas là.

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