Eloge du bon sens

Jean Claude Blanc

inspiré de Descartes, tombe à point nommé, cette forme de sagesse qui manque chez ceux qui nous gouvernent

      Eloge du bon sens

 

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée car chacun pense en être si bien pourvu que même ceux qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. En quoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et de distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tout homme ; et qu'ainsi la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies et ne considérons pas les mêmes choses car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal l'appliquer bien »

    (Descartes 1637, Discours de la méthode)

 

Une forme de sagesse, « le bon sens », manque souvent chez ceux qui nous gouvernent !

Ainsi, sous l'effet de sa mandature suprême, un chef d'Etat, convaincu de son infaillibilité, peut éprouver le besoin de laisser des traces indélébiles de son passage au sommet du pouvoir. D'où une volonté impérieuse voire impétueuse « de transformer, chambouler de fond en comble l'œuvre restée en plan par ses prédécesseurs, croyant que lui va enfin réduire les inégalités : chômage, salaires précaires, impositions, insécurité…que du verbiage sans aucun secours…

Usant pour ce faire d'une tactique démagogique oscillant entre défi et déni, coups de menton (le changement c'est maintenant), formules magiques pour abuser le citoyen, qui lui ne voit rien venir et se tourne faute de mieux vers le populisme ; pratique facile pour hurler avec les loups 

Aussi contraindre les partenaires sociaux, corps intermédiaires, partis d'opposition et syndicats, les éprouver, pour qu'ils acceptent en fin de compte désabusés, une avalanche de mesures technocratiques (pondues dans des cabinets obscures) dont beaucoup desservent, hélas, de justes causes sociétales, ne peut que faire régresser la justice sociale. Cette façon d'agir malmène la démocratie participative (de moins en moins de votants se sentant grugés, selon la rude formule : tous pourris !)

Exacerbation du climat social par voie de conséquence et risque de troubler l'ordre public ; cette manière d'en imposer, atteint vite ses limites, se révèle en définitive infructueuse et insensée ;

La preuve de cette perte de sens politique, avons élu un Président hors parti, hors système, à ce qu'affirment les naïfs…

Celui-ci, s'il veut durer, devra choisir son camp, pour l'heure, joue à à la loterie, coup de barre à droite, coup de barre à gauche (partis agonisants) mange son meilleur pain le premier, mais gare demain aux extrêmes ; ça pue la haine.

Il existe pourtant autre façon de procéder, certes moins spectaculaire mais plus sage : consiste à adopter la démarche qui s'avère plus judicieuse au vu des tenants et aboutissants selon des critères pertinents auxquels elle doit satisfaire 

-Respecter le rôle et les règles de chacun : partenaires, opposition, majorité

-Affirmer haut et clair qu'on a la volonté d'aboutir

-Ne pas se mentir ni se targuer de certitudes

-Côté Etat, mettre à plat ses projets quitte à être réformés

-Côté interlocuteurs, pas tomber dans la fatalité ou facilité, croyant que tout est cousu d'avance par ordonnances, donc poursuivre une lutte sans horizon aux dépens des citoyens qui y laissent des plumes

-Le maitre mot : négociation, sans préjugés, sans calculer les coups fourrés, que chacun s'en sorte satisfait car les lendemains risquent d'être amers auprès des militants n'ayant rien obtenu

Tact, respect, détermination, vertus essentielles et aussi un peu d'humilité, d'humanité, pour que les décisions gouvernementales soient justes et équitables inspirées par le bon sens le meilleur des conseils.

Aussi Debout notre France fraternelle, notre mouvement sans chapelles, que celle du Général, qui nous manque à l'appel !

Patriotes le sommes tous, même si ça parait désuet, est temps de nous rejoindre souverainistes et fiers de l'être !

Délaissés des médias, on fait notre chemin, qu'il croise les vôtres français du territoire, communes désertées, voués aux terreurs nos quartiers, une Europe que Paradis artificiel, jamais mieux servis que par nous-mêmes ! NDA notre espoir, mais gloire intérieure, franc marqué au coin du bon sens, l'euro qu'un sceau trop versatile…

JC Blanc du Puy de Dôme, soutien de N Dupont Aignan   juin 2018

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