En finir !!!

anakronique

en finir !!!

 

     Dans le clair-obscur au bout du grenier de la vieille masure , le type est assis la, sur un antique ordinateur abandonné par l’hallali de Windows 98, il est assis la, depuis un bon bout de temps, quand il est entré par la trappe mal emboutie le soleil était déjà a son zénith depuis quelques heures.
Le type est assis là,une longue corde a la main, dans laquelle il a réussi à confection bon an, mal an, un noeud coulant d’amateur mal éclairé.
Il est assis là, a regardé la poussière monter dans les lumières des tuiles disjointes.
À réfléchir, sur un passée qu’il pense avoir raté a ses yeux, sur un futur qu’il n’a plus du tout envie de connaître, sur un pressent qui l’oppresse en permanence.
L’odeur endémique, des multiples objets aux rebuts, entassés les un sur les autres depuis des lustres, font remonter en lui une nausée nostalgique qui n’arrange rien a l’affaire, parfois il se sent pressé d’en finir avec les hommes, a d’autres moments, il est presque prêt a se donner encore quelques minutes, a se donner une dernière chance avant le grand plongeon.
Le type est la, dans sa pénombre, avec sa ficelle tressée a la main, a ressassé ses malheurs sur sa chaise improvisée, sont mal être, sont envie de partir, loin, très loin au bout du monde des connaissances, dans le paradis des humains, la ou il se sentira peut être enfin apaisé.
Partir, partir, oui, mais comment, a quel moment, dans quel endroit de ce maudit grenier, faut il être un héros, faut il avoir du courage ou de l’inconscience, pour s’en aller en laissant autour de soi un vide mesurable au nombre d’amis en pleurent le jour du grand départ.
Le type assis réfléchi a une actualité qui n’est plus rien pour lui, au fil du temps ses fesses, posées en quinconce sur l’archaïque machine, lui procurent une souffrance inacceptable pour un type de sa condition, après tout la souffrance le poursuit depuis bientôt un an,  et aujourd’hui plus rien ne l’étonne dans ce monde sclérosé.
 Un jour ou l’autre il va bien falloir se décider, la nuit finira par tomber, et dans le noir l’entreprise risque de capoter fortement.
Dans un demi-soupir d'asthme, mal a l’aise sous la poussière rudoyant ses maigres poumons ou le crabe a opéré ses ravage, il songe au parquet dont la cire a disparu bien avant la Grande Guerre, pas très propres pour accueillir,un escadron de pompiers, prêts a tous pour le sortir des mains de la faucheuse, ou tous simplement constater sont exode vers des cieux meilleurs.

À bout d’arguments, de bien, de mal, d’analyse en analyse, dans la chaleur de l’aurore, le type lève ses yeux humides vers le toit, a un endroit les anciens y ont placer deux tuiles de verres pleines de toiles d’araignées globuleuses, c’est pratiquement la seule source de lumière dans cet univers nébuleux, alors le type regarde un ciel qu’il imagine bleu, l’ombre d’un volatile passe, nonchalamment il regarde le souffle du dehors, et puis  sont âme reviens en lui, il jette sont noeud mal ficelé sur le tas de bois au loin, c’est décidé, ce soir il aimera la vie !!! 

Mais demains !!!

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