En guerre

cheetah

Dans un pays où les nantis n'ont que faire des plus démunis, où les policiers sortent leur calculette les jours de manifestations, les jeunes - dit on - ne trouvent plus leur place. Les élus du peuple haut perchés sur leurs piédestaux dorés guettent le moindre faux pas de leurs adversaires tout en veillant à protéger leurs arrières et dissimuler leurs manigances électorales-financières-mafieuses.

Les syndicats s'insurgent, les rues se gorgent de gens en colère, les dirigeants relativisent: "La crise on en sortira bientôt". 2013 d'après certains économistes... Les banderoles fleurissent comme des oeillets sur un champ de bataille, les partis des extrêmes rassemblent de plus en plus de partisans alors que ceux plus sages se contentent de s'étriper dans leurs propres rangs.

La place de la liberté et de l'égalité disparaît peu à peu, submergée par toute cette violence, cet aspect sécuritaire mis en avant comme le marteau et l'enclume à l'époque rouge. Pendant ce temps là dans nos rues les pauvres meurent toujours, les usines ferment leurs portes les unes après les autres, les patrons délocalisent et engrangent les bonus. Quel beau monde dans lequel nous vivons!

Signaler ce texte