En quête de l'être parfait

Je suis un astronaute. Explorateur des temps anciens, immémoriaux Je suis né sur Terre. J'y ai quitté son atmosphère un premier juin. Depuis je rêve. Je me plonge dans le reflet des astres m'environnants, continuant mon périple inlassablement, m'aventurant toujours plus loin dans l'espace, toujours plus profondément. Je brave les tempêtes cosmiques du mieux que je peux, mais n'en sors pas toujours indemne. Je n'arrive pas à esquiver tout les débris de comètes qui me frôle et passe à une centaine de mètres seulement de moi. Ces débris me heurtent, me blessent, m'atteignent mais ne me stoppent pas. Jamais. Je suis en perdition au milieu de cet espace infini, voyant ces énormes boules de matières défiler autour de moi. Je n'erre pas sans objectif. Je la cherche. Elle. L'étoile qui deviendra immédiatement mon but dans ma vie. Jamais je n'ai eu l'occasion de l'apercevoir, mais je me l'a suis imaginé maintes et maintes fois. Je me lasse de la noirceur de cet océan de vide, je veux trouver cet astre qui saura m'émerveiller. Il m'aura fallu presque 22 ans pour toucher au but. Je la vois, au loin, plus brillante que toutes les autres étoiles, d'une couleur indescriptible, un mélange de toutes celles existantes et en même temps une qui ne correspond à aucunes d'elles, une couleur inventée lors de sa naissance. Elle est là, c'est elle, ça ne fait aucun doute. Je la vois, l'admire, je veux aller à sa rencontre, chacune de mes actions et de mes pensées sont tournées dans cette démarche. Me servant de la gravité des objets célestes sur ma route pour me propulser vers sa présence, je m'approche, je m'égards dans mes pensées, me prends à rêver d'elle, plus rien n'a d'importance, ce qui m'entoure disparait au fur et à mesure que je m'imprègne de son éclat. Plus je m'approche et plus je la trouve belle, plus elle me fascine, plus j'ai de mal à décoller mes yeux de son image, jusqu'à m'en bruler la rétine. Je veux connaitre son histoire, depuis sa naissance. A-t-elle sauvé ou détruit certaines de ses congénères sur son passage ? A-t-elle était blessé par quoi que ce soit ? Je veux tout savoir d'elle. Plus je m'approche plus je remarque des blessures, des trous noirs ayant commencés à la dévorer mais dont elle a réussi à s'extraire, des failles causées par des météores, dont sa combustion peine à les refermer. Plus je m'approche plus je ne vois qu'elle, plus je la trouve sublime. Soudain je reviens à la réalité ; Et si elle me rejetait ? Et si sa force d'attraction au contraire me repoussait et m'envoyait loin d'elle ? Par chance elle m'attire, petit à petit au sein de son noyau. Cette étoile si spéciale ne brûle pas, je me rends compte à son approche qu'elle soigne mes plaies. Elle n'est définitivement pas comme les autres. Je ne cesse de vouloir l'admirer, la connaître. Je l'ai trouvé mon but, la raison de ce voyage. Désormais je n'ai qu'un rêve, que cette étoile me laisse graviter autour d'elle aussi longtemps que possible. Désormais je n'ai qu'un but, la protéger de tout ce qui pourrait la blesser. Je me rends compte que je suis le seul qu'elle ai accepté dans sa proximité, que personne d'autre ne peut se permettre de la voir comme moi je la vois. Un sentiment de fierté m'envahit. Alors que jusqu'à présent je ne connaissais la fierté que par sa définition littéraire, désormais je la ressens, au plus profond de moi, Je suis un privilégié. Je n'aurai de cesse de l'admirer, la convoiter les jours ou je sentirai sa gravité s'exercer moins fortement sur moi. Je ferai mon possible pour que plus jamais elle ne vive la crainte de l'arrivée d'un trou noir, la peur de se faire heurter. Me surprenant parfois à lui parler, à lui murmurer d'une voix inaudible « Avance, n'ai plus d'angoisse, de craintes, je suis la. Tu m'as sauvé d'un voyage triste et sans fin, laisse moi à mon tour te sauver et veiller sur toi tout au long de ton périple »

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