En silence

guegueette

L'espace qui rapproche nos corps est étroit et tu n'a qu'une envie, c'est de moi. Sans un mot, sans un bruit, la cuillère t'offre le plaisir d'avoir mon scéant contre ton vît. Tes mains se faufilent et ôtent mon bas dans une manœuvre difficile par manque de place. Qu'est ce donc qui t'excite alors même que je pars rejoindre Morphée? Tu m'embrasse le cou, respire lentement alors que ton corps est chaux. Tu transpires de désir, appelé par ma petite chatte serrée. 
Tu tiens mes joues pendant que tu m'embrasse et m'offre un regard délicat. Tu t'insère de droit en moi, dur et haletant. Je ne peux bouger dans ce lit étroit et superposé, ou rêve juste en dessous le dormeur. Il y a de douces croupes imaginées, et la mienne qui te sied. Je ne peux gémir car tu m'en empêche alors même que tes vas et viens se font plus profond. 
Tes azurs enfouis dans mes émeraudes me laissent entrevoir que tu aime cette petite cachoterie. Elle t'excite alors même que tu me chuchote en me questionnant si ça me plaît. J'aime bien que je suis un peu gênée. 

Je sens la respiration du dormeur alors même que tu m'honore de ton coup de rein. Je gémit un peu plus fort, soumise à toi et immobile. Seul mon souffle parle pour mes mots qui se font clos par ta paume. 
« chut, il ne faut pas qu'on fasse de bruit ». 

Comme si tu avait peur qu'un cobra nous entende. 

Mais tu aime cette cachoterie, tu devient un tantinet gamin qui ne veut pas qu'on le surprenne à faire une bêtise, ou plutôt que tu aimes l'idée de pouvoir te faire prendre en pleine bêtise. 

C'est mignon et tu tiens ma nuque. 
- « ça t'excite qu'il soit en dessous ? »Je gémit. - « oui »

Tu me contemple en silence, transpirant, plongé sur mon visage qui exprime mes sensations à défaut de mon corps qui ne peut bouger. Je suis une poupée silencieuse et docile et sa te fait bien bander. Tu me prend avec douceur alors même que tu retient et que tu a envie de me démonter, et j'aime ça. 

Tu aimes à me savoir offerte et obéissante, si proche de quelqu'un qui pourrait nous apercevoir. Te dire que tout pourrait déraper et faire ta cachoterie. Rapidement tu explore une entre plus profonde et nos soupirs se font plus bruyants. L'eau de ton front s'éclate sur mon nez alors que ta salive vient se mêler à la mienne. Tu es chaud et dur et pourtant si silencieux. 
Nous nous fions donc aux battements de cœur. 

Un dormeur tousse et remue sous ses draps, nus comme un vers, et la petite mort te prend en moi, sans crier garde. 

Dans le silence tu a fait cachoterie, sur ce tout petit lit. 


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