En toute amitié

le-baron

Ami.
Regarde mon âme.
Celle-ci est plus sombre que tous les vols de corbeaux.
Ami.
Entends les battements de mon cœur.
Le silence qui y règne couvre les complaintes des souffrances de cette terre.
Ami.
Regarde mes mains.
Vois le sang et les larmes des corps qu’elles ont caressés.
Ami.
Ressens mon regard.
Il est plus pénétrant que la lueur des étoiles, plus aiguisé que le poignard avec lequel je te tuerai.
Ami.
Plonge dans mes yeux.
Ils insinuent en toi le cauchemar, y engendre la tristesse, y enfante le malheur.
Ami.
Rejoins mes bras.
Ils ont réchauffés tant de maitresses, aujourd’hui jeté du pont de l’oubli.
Ami.
Je te hais autant que je me hais.

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