En trompe-l’œil.

Christophe Hulé

Plus d'images c'est vrai, un monde en noir et blanc peuplé de mots, plus ou moins bien achalandés.

Mais les clients sont rares, pas sûr que les affiches tape-à-l'œil y changeront quoi que ce soit.

Comme dans la « vie réelle », même si le concept fait de plus en plus débat, on s'accroche à quelques atomes, plus ou moins longtemps, qu'on a plaisir à lire.

J'en connais un qui est parti dans le vide sidéral, on ne peut pas toujours avoir l'opportunité de dire au revoir, Lui ne s'embarrassait pas d'images, ses textes, en apparence mal foutus, nous faisaient rire aux éclats ou nous plongeaient dans un absurde que des flots de sang ne suffisaient pas à nous choquer vraiment.

Les vrais aristocrates ne commentent personne, ils ne sont pas navrés néanmoins d'avoir peu de visites, sauf de leurs pairs.

La mort de Short Edition n'est qu'une bataille perdue.

Comment concevoir que l'infini internet soit à ce point décevant ?

Des mises à mort j'en ai vues, j'ai failli y passer aussi, mais je préfère avoir lu des textes ici que n‘importe quel Houellebecq.

Les plus méchants se vengent de n'avoir pu entrer au sérail, un peu comme ces masses de damnés coincés entre ciel et terre.

Mettre à mort tous ces footballers amateurs, ces peintres du dimanche ou ces écrivaillons.

La passion réservée à ces êtres froids et, somme toute, bien malheureux.

Ainsi en est-t'il de la Culture en général, avec un grand Cul.

« Que sont ces gens sur mon perchoir ? ».

Chacun son trip ne dit-on pas, classique, onirique, poétique, absurde, déjanté, et je vous laisse continuer la liste.

Les auteurs amateurs ne demandent qu'à s'exprimer, comme toutes et tous, une passion échappe aux statistiques et au diktat, on en revient à cette « vie réelle » qui n'est pas, loin s'en faut, ce à quoi la majorité aspire.

Les vrais marionnettistes devraient en prendre de la graine, le peuple se cherche et se façonne des talents.

Les encourager c'est marquer la différence entre démocraties et dictatures.

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