Encre et parchemin

Je refermai délicatement l'ouvrage, fermai les yeux et pris une grande inspiration. Un sourire s'étira sur mes lèvres. Mon cœur vibrait encore de l'émotion que de simples mots avaient réussis a me transmettre. Je serrai la couverture contre ma poitrine. Je l'aimais bien cette couverture, ces couleurs, son titre, elle me faisait vibrer. Je ne pouvais m'empêcher de rajouter mon personnage et de modifier un passage de l'histoire. Je le passais un moment en boucle dans ma tête, puis je passais à autre chose. Mais pas maintenant. Là je savourais les derniers mots de l'histoire que je venais de lire. Je pris le livre, posai mon pouce sur une des premières pages et les firent défilées à toutes vitesses à quelques centimètres de mon nez. J'aimais l'odeur du papier. J'ouvris le livre à une page, au hasard et contemplait l'écriture. Elle était ronde et fluide, agréable à regarder. Le papier lui était doux et léger. Je le fermai et passai délicatement mes doigts sur la couverture. Des rayures blanches montraient qu'elle avait été pliée et tordue dans tous les sens et les coins étaient cornés et arrondis. Elle était rayée aussi à des endroits mais ce n'était pas grave. Cela donnait une histoire au livre, une âme, un peu comme si il avait vécu. Je me repassai rapidement les différents événements marquants de l'ouvrage. Il avait été passionnant ça oui. J'aimais ce genre de livres qui se lisent comme du petit lait et qui vous emmènent ailleurs, dans un autre monde et qui vous font oublier vos soucis pour un temps. Ce n'était pas tous les livres qui me faisaient cet effet là, alors j'en profitait, je savourais et le faisais durer l'instant le plus longtemps possible. Voilà ce que j'aime dans les livres, voilà pourquoi j'aime lire et voilà ce qui m'a donné le goût d'écrire.