Encyclia

Rose Marie Calmet

Pour des "L" de 1820.

Arcane fière qui s’éloigne,

Ô rubis sur l’onde qui m’enjoigne

A sonder le rivage quand j’erre,

Barrière en pluie qui s’éclaire,

Où ta lumière babille,

L’eau  goutte à feu et cille

De la glissante rivière.

Œil qu’on ne peut ne pas voir,

Luisant sur Le Lac un  beau soir,

Tu m’entoures d’éphémère

Quand je songe à m’extraire.

Feuilles avec toi voguent en hiver,

Tes détours blonds et opaques

Fondent au fer blanc sur la pierre,

Un air qui marque.

Tu sanglotes  blême aréole,

Comme au cimetière les pleureuses tu t’affoles !

Et au bord de majestueuses stèles

Ta vague  courbe comme une danseuse

Qui m’emplit de larmes pour elle.

Arcs tirant sur les épaules  de mon âme,

Coulantes armes aux tristes noms des dames,

Ombre roulant aux rues dédalles,

Rideau de grêle mélancolique étale sur la rancune

D’une belle sphère  un éclat qui s’allume sous la lune...

Tu blanchis  comme un lait ondulant,

Tu résonnes comme un sistre pour longtemps…

Sous ta masure  étincelante, jaillit l’étang,

A l’écotone, une voix qui doute un instant,

En automne, un fond de rame d’antan,

A mon oreille, un souvenir que j’entends,

Un écho qui jamais ne s’oublie.

Puis elle me quitte sans mots dire !

Puis elle sombre et se noie l’avenir,

L’encyclie est finie,

L’onde est dissoute,

À  l’agonie

Se désunie, entière,

Et tu te perds

Rond des estuaires, 

Je te perds

Corps

Qui

M'en-

Serre...


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