Ennuis troublant
imany_ct
Ce fut de ces ennuis violents qui nous prend quand on ne sait plus. Cette alarme dans la tête qui ne sait plus à quoi penser tant on veut s’occuper. Alors, je tourne dans tous les sens, je me tourmente. L’heure tourne, mes heures sont perdues, affolées par le temps somnolent, par ce manque d’occupation qui me hante. Le stress de l’impatience est inévitable. Assis, mes genoux gigotent. Ce n’est pas le froid mais l’inactivité qui hante mon esprit ; debout, c’est le mouvement qui ravive mon sens, mes pensées. Mais parfois, cela ne suffit plus, bouger ou rester immobile ne sert plus. Je dois trouver autre chose pour me captiver, chasser la moindre pensée qui pourrait assez m’obséder pour l’utiliser contre mon ennui : la prendre dans ses filets pour la piéger, l’enfermer pour qu’elle ne s’échappe plus jamais. Car, avec elle, on se sent vide d’esprit, on cherche quelque chose sans rien chercher à faire, troublé par ce temps qui nous échappe. Nous avons peur de perdre une seule seconde à ne rien faire. On a besoin de quelque chose qui nous captive, nous anime l’esprit ou occupe notre corps.