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Philippe Vivier
Je donnerai mon cœur pour le transport et l'apnée,
Mes richesses futiles pour être sur le même quai,
D'aventures si fébriles, que le confort s'en amuse,
Et tout l'absolu des définitifs, à nouveau recouvré,
Je te donne mes années mortes et stériles aussi,
Comme autant de ces ancres de bateaux maudits,
Pour toute folie, mon âme et mes notes de cornemuses,
Des p'tits trous dans tous les tickets du monde,
Et chercher par-delà les canyons ou les lagons,
Cet air qui me manque, ce sublime qui me manque,
Rire du vide des nuits si blanches de torpeur et d'ennui,
Et peindre mes joues d'un arc-en ciel infini.